(BFM Bourse) - Sur sa lancée de la semaine dernière, le marché parisien reste porté par les espoirs d'une relance budgétaire aux États-Unis, alors que les banques américaines s'apprêtent -comme d'habitude- à lancer la nouvelle saison des résultats trimestriels.
À l'aube d'une nouvelle saison de résultats trimestriels, pour la période allant de juillet à septembre, la Bourse de Paris ne se départit pas de l'optimisme qui l'a habité au cours de la semaine écoulée (+2,46%) quant à l'aboutissement des négociations au Congrès américain sur un nouveau plan de relance. Après une ouverture en timide hausse de 0,1%, l'échantillon principal de la cote parisienne a progressivement accru ses gains au cours de la matinée pour afficher un gain de 0,51% à 4.971,89 points, dans un volume de transactions très restreint (650 millions d'euros échangés à 12h30) en l'absence de nombreux investisseurs américains pour cause de "Columbus Day". Wall Street sera néanmoins ouvert ce lundi, seul le marché obligataire restant fermé outre-Atlantique.
"Les indices européens devraient ouvrir en hausse ce matin dans le sillage de la progression des marchés américains vendredi soir, alimentée par un nouvel espoir qu’un accord de relance puisse être trouvé entre républicains et démocrates" anticipait à raison John Plassard, directeur adjoint des investissements chez Mirabaud. À environ trois semaines de l'élection présidentielle du 4 novembre, les espoirs d'un plan de relance américain avant le scrutin s'amenuisent pourtant de jour en jour, chacun proposant une partition différente. La Maison-Blanche a effectué dimanche une énième volte-face sur le sujet, pressant cette fois le Congrès de voter un mini-plan destiné à aider en urgence les PME en difficulté. Or il est peu probable que cette requête soit acceptée par les démocrates, leur chef de file Nancy Pelosi souhaitant un soutien économique de grande ampleur.
Mais les discussions se poursuivent tout de même. Et selon David Madden, analyste pour CMC Markets UK, certains éléments ont montré "un pas dans la bonne direction", comme la révision à la hausse du montant de la relance proposée par les républicains, rapportée la semaine dernière (de 1.000 à 1.700 milliards de dollars selon les médias américains).
"Le début de la saison des résultats des entreprises américaines (demain avec Citigroup, JPMorgan, Blackrock, Johnson&Johnson ou encore Delta Air Lines, NDLR) pour le 3ème trimestre pourrait continuer d’alimenter la tendance positive" estime par ailleurs John Plassard.
Calme plat sur le front des valeurs
Aucune actualité ou presque sur le front des valeurs en ce lundi, si ce n'est la dégradation, par l'agence Fitch, de la note de la dette à long terme de Renault de "BB+" à "BB" assortie d'une perspective négative, évoquant "une forte détérioration des principaux paramètres de crédit en 2020" et une reprise durable anticipée pas avant un horizon de deux à trois ans. Le titre du constructeur au losange grappille tout de même 0,3% à 12h45.Airbus grignote aussi 0,1% après avoir fait état de 57 livraisons en septembre, contre 71 l'an dernier, et d'aucune nouvelle commande en raison de l'impact de l'épidémie de coronavirus sur le secteur aérien. Porté par un relèvement de recommandation de Jefferies à "acheter", Société Générale s'adjuge 1,9%
Suez (à l'équilibre), Veolia (+0,2%) et Engie (+0,9%) restent surveillés après un énième coup de théâtre dans le dossier du rachat de des parts d'Engie dans Suez par Veolia. La justice a ordonné vendredi en référé la suspension de l'achat des titres, ce qui ne compromet pas forcément l'opération.
Le pétrole rechute
Pénalisés par la reprise de la production dans le golfe du Mexique après le passage de l'ouragan Delta et la fin du mouvement de grève dans le secteur pétrolier en Norvège, les cours pétroliers sont orientés à la baisse lundi, le baril de Brent cédant 1,28% à 42,30 dollars quand celui de WTI lâche 1,48% à 40 dollars tout pile peu avant 13h.Sur le Forex, la monnaie unique s'éloigne légèrement du pic de deux semaines touché vendredi en rétrocédant 0,22% à 1,1801 dollar, tandis que le yuan, qui évoluait vendredi à un plus haut de 17 mois face au dollar, recule nettement sous l'effet de mesures prises par la Banque populaire de Chine.