(BFM Bourse) - Malgré une actualité encore digne du creux estival s'agissant des entreprises cotées, le moral des investisseurs a été dopé par l'annonce de la mise à disposition officielle d'un nouveau traitement des cas grave du Covid-19 aux USA, en attendant un possible vaccin.
L'autorisation d'urgence délivrée dimanche par l'agence américaine du médicament à un traitement expérimental de cas graves du Covid-19, sous forme de transfusion de plasma sanguin de personnes récemment guéries, a suscité un regain d'espoir lundi parmi les investisseurs. Le CAC 40 s'est adjugé 2,28% à 5.007,89 points, effaçant ainsi complètement le léger coup de frein subi la semaine dernière (-1,34%) par le marché parisien.
À Wall Street, les principaux indices évoluaient également dans le vert au moment où clôturaient les places européennes, le Nasdaq (+0,6%) cédant pour une fois le pas au S&P 500 (+0,75%) et au Dow Jones (+0,9% grâce à Boeing et Dow Chemicals).
Outre l'annonce de la FDA, amplement relayée par Donald Trump, les opérateurs ont aussi soupesé l'hypothèse d'une mise sur le marché accélérée du vaccin co-développé par AstraZeneca et l'université d'Oxford sous la pression de l'administration actuelle, qui souhaiterait que cette étape intervienne avant l'élection du 3 novembre. Donald Trump a "très bien compris que (...) l'annonce d'un vaccin ou l'annonce d'un traitement avant les élections ou quelques jours avant les élections pourrait faire basculer la balance", résume ce lundi sur BFM Business Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services.
Téléconférence des banquiers centraux jeudi
En dehors de ce coup de pouce aux actions, la rentrée n'était pas encore à l'ordre du jour sur le front de l'actualité, avec du reste des volumes d'échanges encore très médiocres à moins de 2,5 milliards d'euros.
Du côté macro-économique, le principal rendez-vous de la semaine sera à partir de jeudi le symposium annuel de la Réserve fédérale de Kansans City, dit de Jackson Hole... Mais la conférence ne se déroulera pas cette année dans cette petit ville du Wyoming où se réunissent depuis 1982 à la fin de l'été les principaux banquiers centraux de la planète. Crise sanitaire oblige, l'édition 2020 aura lieu sous forme de téléconférence.
L’ouverture du colloque sera marquée par une intervention de Jerome Powell sur la revue de la stratégie et des instruments de la Fed, entamée fin 2018, en période d'expansion économique soutenue. Si le compte-rendu de la dernière réunion du FOMC laisse supposer que les travaux sur le sujet ne sont pas terminés, l’intervention du président de la banque centrale américaine reste très attendue, souligne Aurel BGC. Powell devrait au moins tracer les grandes lignes et faire un bilan d’étape de cette fameuse revue.
Accor en repli
Pas beaucoup d'animation non plus au plan micro-économique ce lundi, ce qui n'a pas empêché le mouvement de hausse d'englober une très grande majorité de titres. Soit 39 valeurs sur les 40 que compte l'indice phare tricolore, où seul Accor (-0,5%) a reculé. Inversement Renault (+6,4%), Airbus (+4,4%), Société Générale (+4,2%), Peugeot (+4%) et Total (+3,9%) ont bénéficié le plus fortement de l'optimisme ambiant, sans aucune nouvelle propre à ces valeurs.
Sur Euronext Growth, l'une des dernières publications de la saison, celle du chiffre d'affaires de MND s'est soldée par un gain de 7,9%. Le cours de MND profite d'une forte performance sur les trois derniers mois, après avoir touché un nouveau plus bas historique en mai.
L'optimisme était aussi de mise pour l'or noir, avec une progression de 1,53% pour le baril de Brent à 45,03 dollars et de 0,92% à 42,73 dollars s'agissant du WTI américain.
L'euro de son côté limitait son appréciation à 0,06%, à 1,1802 dollar.