(BFM Bourse) - Si l'élan ralentit nettement au sortir de 5 hausses sur les 6 dernières séances et du nouveau sommet historique atteint en clôture mardi, l'optimisme demeure sur le marché parisien. Dans un volume de transactions réduit à peau de chagrin, le CAC en profite pour inscrire un nouveau record.
Ce fut bref mais le baromètre du marché parisien a franchi un nouveau jalon ce mercredi matin: celui des 7.200 points. Après avoir fait tomber la barre des 7.000 points pour la première fois de son histoire le 5 novembre dernier, puis celui des 7.100 points dix jours plus tard, le CAC 40 a donc conquis un nouveau seuil ce mercredi. À 9h49 précisément, l'indice vedette évoluait en hausse de 0,28%, à un niveau inédit de 7.201,65 points. Il gagne ainsi près de 500 points (+6,7%) depuis son creux de lundi dernier, soit en six séances et demi. Vers 11h50, l'indice phare de la cote tricolore réduit toutefois son avance à +0,06% à 7.185,06 points, dans un volume toujours très restreint d'échanges (440 millions d'euros).
Le traditionnel "rallye de Noël" a été alimenté par des nouvelles rassurantes concernant la dangerosité d'omicron, la nouvelle souche de Covid-19 qui avait fait trembler les marchés fin novembre. "Bien que les cas liés à omicron continuent d'augmenter aux États-Unis et en Europe notamment (la France a explosé son record de contaminations journalières ce mardi avec près de 180.000 nouveaux cas en 24h, NDLR), cela n'a pas encore eu d'effet négatif sur les données économiques. Les restrictions en Europe auront un impact sur les résultats mais, pour l'instant, les marchés considèrent majoritairement Omicron comme un variant plus bénin, malgré sa contagiosité", remarque Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
Après de nouveaux records, la dynamique s'est néanmoins essoufflée à Wall Street mardi après la clôture des marchés européens, les principaux indices terminant en ordre dispersé (-0,1% pour le S&P, -0,6% pour le Nasdaq, +0,3% pour le Dow). Une pause toute simplement à mettre sur le compte d'un "manque d'intérêt" selon Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, qui souligne que "le recul du Nasdaq n'est pas très convaincant". "Plus de la moitié de mon écran est vert, l'autre est rouge. Il n'y a pas de tendance dominante" ajoute le gérant. Autrement dit: le léger recul de la veille est imputable aux poids lourds de la cote, Apple, Microsoft, Amazon et Tesla ayant tous subi de légères prises de bénéfices.
Nouvelle acquisition de Teleperformance aux Etats-Unis
Le titre du spécialiste de la relation client Teleperformance prend la tête du CAC 40 à la mi-journée avec un gain de 2,1%, les investisseurs saluant la nouvelle acquisition du groupe outre-Atlantique, celle de Senture pour 400 millions d'euros. Le groupe tricolore se renforce ainsi dans la gestion des processus métiers auprès des administrations aux Etats-Unis à travers cette opération par ailleurs relutive.Le compartiment du luxe est par ailleurs bien orienté (+1,2% pour Kering, +0,6% pour l'Oréal et Hermès). A contrario, Stellantis (-0,9%), TotalEnergies et Veolia (-0,8%) sont en queue de peloton.
Au sein du SBF 120, OVHCloud maintient sa vive tendance haussière (+20% sur un mois) qui porte le titre à un nouveau sommet (+3,3% ce jour à 12h20). L'équipementier aéronautique Figeac Aéro avance également de 2,1% après avoir fait part d'un redressement de ses résultats au premier semestre 2021-2022 clos fin septembre, "sous l'effet de la reprise des volumes et de la réduction drastique des charges opérationnelles" souligne l'analyste de Midcap Gilbert Ferrand. Si le groupe affiche toujours une perte opérationnelle sur la période, celle-ci est plus que divisée par deux sur un an, à -15 millions d'euros.
Le pétrole marque une pause
Également au rebond lors des dernières séances, les cours pétroliers -revenus à un pic de plus d'un mois ce mardi, signe d'optimisme des investisseurs vis-à-vis de la reprise économique- temporisent ce mercredi. Vers 12h25, le baril de Brent rétrocède 0,2% à 78,5 dollars quand celui de WTI rend 0,5% à 75,6 dollars.Le calme règne aussi du côté des devises et la monnaie unique se maintient tout juste au-dessus du seuil des 1,13 dollar (-0,06% à 1,1302). Le bitcoin peine enfin à se reprendre après avoir lâché jusqu'à plus de 6% la veille, et se négocie à 47.550 dollars à 12h30.