(BFM Bourse) - Quelques publications du côté des midcaps tricolores font de leur mieux pour animer la cote parisienne, mais globalement la prudence règne dans l'attente de l'indice mensuel des prix à la consommation qui sera dévoilé en début d'après-midi outre-Atlantique.
Ayant terminé mardi sur une note plutôt alerte (en hausse de 0,8% alors que la séance avait débuté en repli de -1%), le CAC 40 s'affiche de nouveau attentiste à la mi-journée mercredi, les opérateurs attendant de prendre connaissance de l'indice des prix à la consommation du mois de juin aux Etats-Unis avant de se positionner. Vers 12h25, le baromètre de la cote française se replie ainsi de 0,61% à 6007,11 points.
En moyenne, les anticipations des économistes situent à +8,8% sur un an le rythme de hausse des prix à la consommation (CPI) en juin, c'est-à-dire 1,1% de progression depuis le mois précédent. En revanche, l'inflation "core" (hors alimentation et énergie, dont les prix sont plus volatils) pourrait avoir un peu ralenti à +5,7%, toujours selon le consensus.
Entre une inflation élevée, une récession imminente et l'invasion russe en Ukraine, les marchés boursiers et obligataires ont particulièrement souffert au cours du premier semestre 2022. "Nous ne nous attendons pas à un retournement de situation à court terme, tant que l'on ne saura pas clairement quand le cycle d'inflation et de hausse des taux prendra fin", déclare Stefan Kreuzkamp, directeur des investissements chez DWS. "La croissance devrait rester sous pression. Cela aura des répercussions sur l'évolution des bénéfices des entreprises", indique-t-il, tandis que DWS révise de 5 à 10% à la baisse ses objectifs sur les principaux indices boursiers.
Outre le rendez-vous des marchés avec l'inflation américaine en début d'après-midi, le démarrage de la saison des publications va retenir l'attention des opérateurs cette semaine. À Paris quelques entreprises ont déjà ouvert le bal. Bonduelle a fortement déçu mardi en prévenant que ses objectifs pour 2021-2022 (exercice clos fin juin) ne seraient pas atteints, vu les premières remontées de ses équipes financières sur la teneur du quatrième trimestre plombé notamment par une inflation inédite.
Semestre record pour Esker
Ce mercredi, les résultats rapportés apparaissent plus encourageants. Ateme gagne 4% en dévoilant 38% de croissance au premier semestre, avec un niveau de revenu mensuel récurrent qui atteint désormais la barre de 2 millions d'euros, le spécialiste des équipements et logiciels de compression vidéo pour les médias et plateformes numériques rappelant que la deuxième moitié de l'année est encore plus contributive. Précédemment appelé Mecelec, Altheora se réjouit d'une progression de 14% de ses revenus semestriels, tandis que son carnet de commandes s'est étoffé à 9,8 millions d'euros. Quant au spécialiste de la recherche et de l'identification de bio-marqueurs génétiques IntegraGen, son cours bondit de plus de 11% avec une croissance de 34% sur les six premiers mois.
Esker a fait état d'un nouveau trimestre et semestre record (39,8 millions d'euros pour les trois derniers mois en hausse de 19% sur un an, soit 76,3 millions sur le semestre avec une progression au même rythme). Le spécialiste de la dématérialisation des documents a aussi enregistré le meilleur trimestre de son histoire, mais l'action Esker s'affiche en repli de 0,4% désormais après un début de séance en vive hausse.
Le promoteur Kaufman & Broad cède pour sa part 1,4% alors que l'entreprise prévient qu'il pourrait être amené à réviser ses perspectives annuelles en fonction de la décision du Conseil d'Etat sur le programme de réhabilitation de la gare d'Austerlitz mais également de l'évolution de la conjoncture économique.
Dans le reste de l'actualité micro-économique, Waga Energy gagne 2,8% à l'annonce d'un projet retenu par Séché Environnement pour produire du méthane à partir du gaz de fermentation des déchets d'un site de traitement situé à Sainte-Marie-Kerque dans le Pas-de-Calais.
Par ailleurs, EDF a demandé sa suspension de cotation, dans l'attente de la publication par l'Etat d’un communiqué (au plus tard le 19 juillet), alors que le gouvernement a annoncé vouloir reprendre le contrôle de 100% du capital du groupe (contre 84% actuellement).
Le Brent repasse les 100 dollars
Du côté de l'or noir, les cours effectuent un redressement sur la barre de 100 dollars le baril de Brent européen (+1,17% à 100,65 dollars en fin de matinée), tandis que le WTI étasunien se traite à 97 dollars (+1,21%).
Le calme règne sur le marché des changes avec une parité euro/dollar inchangée depuis la veille à 1,0038.