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CAC 40

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Cac 40 : Le CAC chute à un creux depuis plus d'un mois après l'ouverture en nette baisse à Wall Street

mardi 6 juillet 2021 à 18h00
Le CAC lâche du lest après un indicateur américain

(BFM Bourse) - Une croissance moins prononcée que prévu des services aux Etats-Unis a suffi à faire dérailler le CAC, alors que les indices new-yorkais mettent provisoirement un terme à leur chasse aux records. Le pétrole reflue violemment face aux craintes des opérateurs que l'absence d'accord à l'Opep+ marque la fin des quotas de production.

Hésitant et légèrement baissier à la mi-journée dans l'attente de l'ouverture de Wall Street après un week-end prolongé, le baromètre du marché parisien a nettement accru ses pertes au cours de l'après-midi pour terminer en recul de 0,91% à 6.507,26 points, un creux en clôture depuis le 1er juin dernier. En cause: un indicateur nettement moins bon qu'anticipé publié à 16h outre-Atlantique, faisant plonger les principaux indices de Wall Street dans le rouge (-1% pour le Dow et -0,6% pour le S&P à 17h45, quand le Nasdaq limite son recul à -0,2%). Ils retombent ainsi du sommet historique qu'ils avaient tout trois établis vendredi - le S&P signant à cette occasion son 7e record consécutif.

L'indicateur en question est celui de l'activité du secteur manufacturier aux États-Unis. D'après une enquête réalisée par l'ISM (Institut for Supply Management) auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers, l'indice PMI (pour "Purchasing Managers Index") est ressorti à 60,3 en juin. Il s'agit d'une baisse de 3,9 points par rapport au niveau record atteint le mois dernier. C'est également un chiffre nettement en deçà du consensus des analystes qui misais sur 63,5. Pour rappel, le seuil des 50 marque la limite entre expansion et contraction de l'​activité donc cela signifie que la demande a cru, mais moins rapidement que prévu. Si ce taux d'expansion "reste solide", "les défis liés aux pénuries de matériaux, à l'inflation, à la logistique et aux ressources en matière d'emploi continuent d'entraver les conditions commerciales", a expliqué le président de l'ISM Anthony Nieves.

Les investisseurs vont désormais reporter leur attention vers le grand rendez-vous de la semaine, la publication des "minutes" de la réunion de politique monétaire de la Fed au mois de juin. Ce compte rendu pourrait relancer les spéculations sur l'évolution du rythme de rachats d'actifs de la part de la banque centrale, voire d'un possible relèvement des taux.

Sur le marché obligataire, la publication de l'ISM de l'activité dans les services a provoqué une nette détente du rendement américain à 10 ans qui a chuté à 1,36%, au plus bas depuis février et en net recul par rapport à la clôture de la veille (1,42%). Ce qui s'est traduit par une nouvelle rotation sectorielle en faveur des valeurs de croissance.

Les valeurs tech' recherchées, le secteur bancaire délaissé

À Paris, les plus fortes hausses du jour au sein de l'indice phare sont ainsi pour Dassault Systèmes (+1,9%) et Worldline (+1,8%). De l'autre côté, les valeurs bancaires pâtissent de la chute des taux d'emprunts d'État, BNP Paribas et Société Générale lâchent respectivement 3,2% et 3,1%. Alstom accuse toutefois le recul le plus important (-8,2%) après avoir prévenu ses investisseurs qu'il lui faudrait trois ans pour digérer le rachat (bouclé fin janvier) du canadien Bombardier Transport et averti que les flux de trésorerie seront "significativement négatifs" sur l'ensemble de l'exercice 2021-2022. Renault (-5,4%) et ArcelorMittal (-5,1%) chutent également.

Hors du CAC, EDF lâche 6% alors que les discussions s'embourbent à Bruxelles sur le projet de réorganisation du groupe, et que la probabilité que celles-ci aboutissent avant l'élection présidentielle est désormais quasi-nulle.

Virbac (+10,3%) domine pour sa part le palmarès du SBF 120 et grimpe à un sommet historique grâce au deuxième relèvement de ses perspectives annuelles. Porté par le dynamisme du marché sur les six premiers mois, il anticipe désormais une croissance organique comprise entre 10% et 14% en 2021, quand il prévoyait initialement une progression située entre 3% et 5%. Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique Sartorius Stedim Biotech rehausse également ses objectifs annuels et finit tout proche de son plus haut historique de mars 2020 grâce à un gain de 5,4%.

Le pétrole reflue, les investisseurs s'inquiètent des conséquences du "no deal"

En hausse dans la matinée à la perspective d'une production figée au cours des prochains mois à la suite de l'absence de consensus parmi les pays membres de l'Opep+, les cours pétroliers se sont violemment retournés au cours de l'après-midi. "À court terme, (...) mais si l'accord venait à être rompu, les producteurs pourraient être tentés de pomper beaucoup plus" explique Neil Wilson, analyste chez Markets.com. De quoi refroidir les ardeurs actuelles des investisseurs, d'autant qu'il existe selon lui "un risque que le respect des quotas de production actuels diminue, et que les Émirats arabes unis finissent par quitter l'Opep et pomper en quantité", ajoute-t-il. Sous ces craintes, le cours du baril de WTI plie et lâche 2,93% à 73,12 dollars, quand celui de Brent cède 3,12% à 74,74 dollars.

Sur le marché des changes, la monnaie unique recule de 0,45% à 1,1812 dollar vers 18h20.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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