(BFM Bourse) - Le marché parisien ne rebondit pas au lendemain de son recul de 0,89%, les interrogations sur la reprise économique chinoise et la propagation toujours incontrôlée du variant Delta dans plusieurs régions du globe ayant ravivé l'aversion au risque des opérateurs.
Plusieurs statistiques chinoises décevantes, l'extension de restrictions sanitaires dans plusieurs pays sous l'effet du variant Delta et, dans une moindre mesure compte tenu de son influence sur le marché, la prise du pouvoir des talibans en Afghanistan, incitent les investisseurs à éviter de nouveau les prises de risque ce mardi. Après avoir reflué de 0,89% lundi, marquant un coup d'arrêt après 16 hausses lors des 19 dernières séances, le CAC 40 cède 0,45% supplémentaires à 6.807 points vers 12h, dans un volume d'échanges qui s'est réduit comme peau de chagrin depuis deux semaines (550 millions d'euros à ce stade).
Deux séances consécutives dans le rouge, ce n'est pas grand chose vous me direz, mais à l'échelle d'un CAC particulièrement performant cet été, cela constitue un micro-évènement plus observé depuis les séances du vendredi 16 et lundi 19 juillet dernier - c'est dire la forme que tient l'échantillon principal du marché en plein creux estival, et alors que le mois d'août est traditionnellement peu propice aux actions.
"Malgré des nouveaux records historiques pour le Dow Jones et le S&P 500 (les 5e de suite et 36e en 2021), le doute est effectivement de mise après les récentes déceptions sur la vigueur économique chinoise et les interrogations concernant l’évolution du variant Delta" constate John Plassard, selon qui les "minutes" de la Fed pourraient apporter un nouvel éclairage ce mercredi. La banque centrale américaine publiera le compte-rendu des échanges de sa dernière réunion de politique monétaire demain, ce qui devrait permettre aux opérateurs d'y voir plus clair concernant les intentions de l'institution vis-à-vis de son programme de rachats d'actifs. D'après le Wall Street Journal, les responsables de l'autorité monétaire s'apprêtent à se mettre d'accord pour commencer à réduire la voilure dans environ trois mois si la reprise économique se poursuit.
Une belle commande pour Gaussin
L'absence de prise d'initiative se traduit par peu de mouvements significatifs au sein de l'indice phare, où le compartiment bancaire pâtit du léger recul des rendements souverains (-2% pour Société Générale, -1,7% pour Crédit Agricole). Les valeurs du luxe peinent de leur côté à rebondir, même si Hermès domine le palmarès de l'indice phare avec Schneider Electric (+0,5%), ce dernier inscrivant même un nouveau record historique.
Hors du CAC, ADP lâche 1,1% alors que le trafic des aéroports parisiens a atteint en juillet son plus haut niveau depuis le début de la crise sanitaire en France, mais représente toujours moins de la moitié des volumes de juillet 2019. Gaussin décolle pour sa part de 11% après avoir annoncé une première commande pour 20 tracteurs de parc ATM-H2 fonctionnant à l'hydrogène, à déployer chez les clients actuels de Plug Power en Amérique du Nord.
Au chapitre énergétique, les cours des principales références de brut ne rebondissent pas non plus, le baril de Brent et de WTI cédant 0,3% supplémentaires à 12h, respectivement à 69,3 et 66,8 dollars. Sur le Forex, la parité eurodollar évolue peu (-0,05% à 1,1773 dollar).