(BFM Bourse) - Après un vif rebond au cours de la précédente, le CAC 40 a atteint cette semaine un nouveau pic annuel. Mais les prises de bénéfices l'ont emporté notamment ce vendredi, avec un recul de 0,65%, entraînant au bout du compte un repli hebdomadaire de 0,52%.
Après un nouveau sommet depuis décembre 2007 (via un pic intraday à plus de 5737 points, sur fond de timide espoir après la conclusion d'un nouvel accord entre le Royaume-Uni et l'Europe des Vingt-Sept sur le Brexit), la semaine s'est terminée sur une note plus hésitante pour le marché parisien. Rendu prudent par le ralentissement de la croissance chinoise au troisième trimestre -à 6% sur un an, le rythme le plus faible observé depuis... 27 ans- le CAC 40 a lâché 0,65% à 5.636,25 points vendredi, 47,53 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,9 milliard d'euros en cette séance particulière dite des "3 sorcières" au cours de laquelle trois types de produits dérivés expirent simultanément.
Concernant la Chine, les données officielles publiées vendredi mettent en évidence le ralentissement prolongé de l'économie chinoise dans un contexte de guerre commerciale, malgré les mesures de soutien engagées depuis l'année dernière par Pékin. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une progression de 6,1% entre juillet et septembre, par rapport à l'année précédente.
Jeudi, les marchés européens avaient prudemment réagi (-0,42% pour le CAC) à l'annonce d'un accord entre Londres et Bruxelles sur le Brexit, validé dans la foulée par le Conseil des Vingt-Sept mais qui doit encore être approuvé par la Chambre des communes. Le vote, particulièrement indécis, est prévu samedi après-midi.
Renault et Fnac Darty plongent après leurs publications trimestrielles décevantes
Sur le front microéconomique aussi, l'actualité s'est montrée particulièrement riche vendredi, les investisseurs étant amenés à effectuer le tri parmi les nombreuses publications trimestrielles ce jour. Celle de Renault a été lourdement sanctionnée, le constructeur au losange ayant averti à la fois sur ses ventes et sa marge opérationnelle en raison de difficultés sur certains marchés dans un contexte défavorable pour le secteur (production mondial en repli de 3,1% au 3e trimestre). Le titre a plongé de 11,5%, au plus bas depuis 2013. Dans son sillage, le titre Peugeot (PSA) a cédé 1,66%.Fnac Darty a fait pis encore que Renault, chutant de 14% après avoir fait part d'un nouveau recul de sa marge brute dans un marché à la croissance atone.
Les comptes de Danone (-8,4%) ont également été sanctionnés, le géant français de l'agroalimentaire ayant dévoilé des résultats inférieurs aux attentes revu son objectif de croissance du chiffre d'affaires à données comparables à la baisse.
"Profit warning" également de la part de Thalès, qui a perdu 5,4% après avoir abaissé son objectif de croissance organique 2019 en raison de ventes plus faibles que prévu dans ses divisions "Aerospatial" et "Défense & Sécurité".
Malgré ces plongeons, de légères progressions pour les grosses capitalisations (+0,26% pour Total, +0,08% pour LVMH) ont un peu limité le recul de l'indice.
Les prix du pétrole finissaient en ordre dispersé au lendemain de données sur les stocks américains qui ont révélé une hausse surprise due à la chute du taux d'utilisation des raffineries. Le baril de Brent s'échangeait contre 59,67 dollars (-0,40%) et le WTI texan grappillait au contraire 0,07% à 53,98 euros.
Enfin, l'euro prenait 0,21% à 1,1146 dollar.