(BFM Bourse) - L'indice PCE, mesure préférée de l'inflation de la Réserve fédérale américaine, a été conforme aux attentes. Mais le risque politique, avant le premier tour des élections législatives dimanche, a empêché la Bourse de Paris d'en profiter. Le CAC a perdu 0,68% ce vendredi et 1,96% sur la semaine.
La Bourse de Paris a terminé la semaine sur une mauvaise note. Le CAC 40 a perdu 0,68% ce vendredi à 7479,40 points. Sur l'ensemble de la semaine l'indice parisien a redonné 1,96%.
Avec cette mauvaise semaine, l'indice parisien termine la première partie de l'année dans le rouge, avec une baisse de 0,85% depuis le 1er janvier. Selon l'AFP, le CAC 40 a signé sa pire performance mensuelle au moins de juin depuis deux ans, avec une baisse de 6,42%.
Le marché a évité la prise de risque sur les actifs français en amont du premier tour des élections législatives, dimanche. Le CAC 40 a ainsi nettement sous-performé les autres grands indices européens ce vendredi.
Par ailleurs, un regain de tensions s'observe sur la dette française. L'écart de rendement entre l'obligation française à 10 ans et l'obligation allemande de même échéance, thermomètre des tensions sur la signature française, a atteint 84 points (0,84 point de pourcentage) au cours de la journée, au plus haut depuis 2012, retombant à 81 points en fin de journée.
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Air France-KLM et L'Oréal dans le dur
"Les interrogations du marché concernant les équilibres budgétaires, mais aussi les mesures économiques à venir continuent de mettre la pression sur les actifs français", juge Xavier Chapard de LBPAM. "À ce stade, les marchés sont loin d’anticiper un scénario du pire (en termes de dérapage budgétaire et de tensions avec les autorités européennes)", ajoute-t-il toutefois.
Ce contexte a empêché le marché parisien de limiter ses pertes après la parution de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l'inflation.
L'indice "core" PCE, c'est-à-dire hors prix alimentaires et de l'énergie, a progressé de 2,6% sur un an en mai, après 2,8% en avril, et pile en ligne avec les attentes des économistes.
Ces chiffres sont jugés "rassurants" par Bastien Drut, de CPR AM, et devraient pousser la Fed "à se focaliser davantage sur le marché du travail, et un peu moins sur l'inflation".
Du côté des valeurs, L'Oréal a cédé 3% après que son directeur général, Nicolas Hieronimus, a annoncé un abaissement des perspectives du marché de la beauté jeudi, selon des propos rapportés par Bloomberg.
Air France-KLM a perdu 4,2%, pénalisé par un abaissement de conseil de Barclays qui est passé de "surpondération" à "pondération en ligne" sur la valeur.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,1% face à l'euro à 1,0718 dollar. Le pétrole recule un peu. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord cède 0,3% à 84,99 dollars le baril, tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York s'adjuge 0,3% à 81,47 dollars le baril.