(BFM Bourse) - La banque a abaissé ce vendredi son opinion sur la valeur à "pondération en ligne" contre "surpondérer" précédemment.
Air France-KLM décroche ce vendredi. L'action du groupe de transport franco-néerlandais recule de 4,6% vendredi après-midi en fin de séance.
Le titre est pénalisé par un abaissement de recommandation de la part de la banque Barclays, qui est passée de "surpondérer" à "pondération en ligne", l'équivalent d'"acheter" à "neutre". L'établissement a également réduit son objectif de cours à 9,5 euros contre 15 euros.
La banque cite explicitement le risque politique en France pour justifier sa décision. "À l'approche des élections législatives françaises qui se dérouleront au cours des deux prochains week-ends, l'issue politique est incertaine, mais la probabilité d'un changement est très élevée", écrit-elle.
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Vers des tensions de main d'oeuvre chez KLM ?
"Nous pensons que la polarisation de la politique française risque de perturber la confiance des entreprises et des consommateurs et de provoquer une possible aggravation de l'agitation sociale, ce qui constituerait un défi pour les recettes unitaires d'Air France", développe Barclays.
"De plus, l'instabilité politique risque d'enflammer les relations industrielles, qui ont été remarquablement bien gérées à Air France ces dernières années", fait encore valoir la banque.
Dans le cas où le Rassemblement national ou le Nouveau Front populaire viendrait à constituer un gouvernement, le coût de la main d'œuvre pourrait augmenter, estime-t-elle.
"Toute politique protectionniste anti-mondialisation limiterait les droits de trafic des compagnies aériennes non françaises vers la France, ce qui pourrait être favorable aux recettes unitaires à court terme, mais remettrait en cause la capacité d'Air France-KLM à maintenir les partenariats internationaux existants et à développer de nouveaux marchés", anticipe aussi Barclays.
En outre, il pourrait être plus difficile de convaincre le gouvernement portugais d'associer Air France-KLM à la privatisation de la compagnie portugaise TAP dans un contexte politique volatil, juge l'établissement.
Barclays évoque aussi les développements politiques aux Pays-Bas, avec comme répercussion des incertitudes sur les futures capacités de l'aéroport de Schiphol, hub de KLM, qui constituent un "défi important".
En outre, la banque voit d'autres aléas à court terme, évoquant notamment des potentielles tensions sur le personnel de bord et les pilotes chez KLM. La rentabilité de la société néerlandaise pourrait aussi être affectée par une croissance plus forte des vols court-courrier que des vols long-courrier, considère-t-elle.
Tout ceci amène la banque à revoir son opinion sur la valeur alors que Barclays apprécie la "position stratégique" du groupe et la qualité de son management.
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