(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a fini tout juste à l'équilibre mardi, échouant à prolonger le gain de 2,28% enregistré la veille faute d'appétit en l'absence de nouveaux catalyseurs. Les volumes d'échanges se sont contractés à un niveau encore digne du creux estival.
Dans le vert, in extremis. Le marché parisien a clôturé mardi à 5.008,27 points, moins d'un point (+0,01%) plus haut que la veille, après avoir initialement prolongé la hausse entretenue la veille par la conviction que, pression politique aidant, les autorités américaines feraient tout pour mettre le plus tôt possible de nouveaux traitements à disposition, et sans doute un futur vaccin. Mais cette nouvelle progression n'était pas étayée par des volumes d'échanges significatifs (seulement 800 millions d'euros à la mi-séance et moins de 2,4 milliards à la cloche) et les gains se sont effrités dans l'après-midi, alors que la tendance se révélait hésitante à Wall Street.
Au moment de la clôture européenne, le Dow perdait en effet 0,6% et le S&P 0,1%, tandis que le Nasdaq grappillait à l'inverse un peu plus de 0,1%.
Si la Chine s'est félicitée de la tenue de discussions "constructives" entre le vice-premier ministre chinois Liu He, le représentant américain au commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, et que le camp américain a assuré que les deux parties étaient déterminées à assurer le succès de l'accord de phase 1 signé en janvier, l'annonce par American Airlines d'un plan de suppression de 19.000 postes dès le 1er octobre est venu refroidir l'atmosphère.
EssilorLuxottica dans le rouge
En attendant le colloque des principaux argentiers de la planète, le symposium de Jackson Hole (sous forme de téléconférence), au cours duquel le patron de la Fed Jerome Powell pourrait esquisser une refonte drastique de la façon dont l'institution définit et mesure l'inflation, les 27 et 28 août -et donc de la façon dont elle exerce son mandat- l'agenda macro-économique restait peu rempli. L'actualité des entreprises était encore largement en mode pause elle aussi.
Alors que la palmarès était majoritairement positif à la mi-journée, le nombre de hausses et de baisses s'est finalement presque équilibré au sein du CAC 40, Engie terminant en queue de peloton avec une baisse de 1,3%. C'est Accor qui a signé la plus forte hausse, remontant de 3,8% après avoir subi la baisse de l'échantillon vedette lundi - sans du reste davantage d'informations propre à la société que la veille.
Incertitude autour du rachat de Tiffany
Schneider Electric a limité sa hausse à 0,5% alors que sa filiale Aveva va mettre la main sur la société américaine OSIsoft pour 5 milliards de dollars. Sur la thématique fusions-acquisitions toujours, LVMH a gagné 0,9% malgré l'incertitude autour du rachat de Tiffany. La transaction n'ayant pu être finalisée à l'heure dite, le 24 août, les deux parties ont convenu de repousser de trois mois la date butoir pour mener à bien le rapprochement.
Dans l'indice plus large SBF 120, c'est GL Events qui mène la danse en gagnant près de 9,1% alors que le groupe a pu mener à terme l'organisation d'un important salon professionnel chinois. Il s'agit de la China Association Of Clinical Laboratory Practice Expo, racheté en mars dernier par le groupe français, avec une hausse de 50% de la fréquentation par rapport à 2019.
L'appétit pour les matières premières demeurait avec une nouvelle hausse de 1,71% du cours du Brent européen à 45,90 dollars, et de 1,22% à 43,14 dollars pour le WTI texan, tandis que les tempêtes tropicales Marco et Laura tournent autour du golfe du Mexique, région représentant plus de 15% de la production de brut américain (et plus de la moitié des installations de stockage).
Ayant marqué une pause la semaine dernière après l'atteinte d'un nouveau plus haut depuis mai 2018, avec notamment des données PMI en deçà des attentes des économiques en zone euro, le cours de la monnaie unique repartait de l'avant à 1,1814 dollar (+0,21%).