(BFM Bourse) - Face aux nombreuses incertitudes, la Bourse de Paris n'a presque pas varié de la journée et terminé sur un repli de 0,12% mercredi.
Une séance pour pas grand-chose à la Bourse de Paris. Mercredi, l'indice phare du marché parisien ne s'est guère éloigné de l'équilibre, pour finir sur un repli marginal de 0,12% à 4.941,66 points, dans un volume d'échanges limité à 2,4 milliards d'euros. La poursuite de l'expansion du coronavirus, et la ré-application de mesures contraignantes pour la population afin de tenter d'enrayer la pandémie, les derniers contretemps sur le volet des vaccins, et les crispations politiques aux Etats-Unis ont sans surprise continué à peser sur le moral des investisseurs. En outre, si la deuxième journée de publications trimestrielles aux Etats-Unis donnait lieu à quelques signaux encourageants, notamment de la part de Goldman Sachs qui a présenté un ensemble de chiffres très significativement supérieurs aux attentes, beaucoup de résultats étaient plutôt mal accueillis parmi les bancaires, y compris chez Bank of America (qui a pourtant assuré être suffisamment armé pour passer la crise) et Wells Fargo. Au moment de la clôture européenne, les principaux indices US reculaient d'environ 0,4%.
En Europe, en attendant les annonces du président français Emmanuel Macron, le durcissement des protocoles sanitaires aux Pays-Bas, en Irlande du Nord ou encore en Italie était largement à l'ordre du jour.
Plan de relance à l'arrêt aux Etats-Unis
Parallèlement aux préoccupations liées à la résurgence pandémique, les investisseurs sont confrontés à l'absence persistante d'avancées sur des mesures de relance aux Etats-Unis, alors que les espoirs de voir les discussions enfin aboutir avaient contribué à la hausse de la semaine dernière (+2,46% pour le CAC).
Le Brexit était également sur le devant de la scène alors que la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen et le président du conseil Charles Michel doivent s'entretenir avec Boris Johnson dans la soirée, à la veille de la date théorique fixée par le Premier ministre Britannique pour la conclusion d'un accord et avant un sommet européen. Côté français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé mardi qu'une absence d'accord entre l'UE et le Royaume-Uni était une perspective "très crédible".
Le luxe et Airbus pénalisent le CAC
Poids lourds de la cote parisienne, les valeurs du secteur du luxe sont toutes restées mal orientées mercredi, alors que le point d'activité du n°1 mondial du secteur LVMH est attendu jeudi après la clôture. Ce dernier a lâché 1,1%, Kering 1,6% et Hermès 0,6%. C'est toutefois Airbus qui a subi le recul le plus prononcé au sein de l'indice (-2,4%), alors que l'avionneur européen a été sélectionné par l'Agence spatiale européenne (ESA) pour le premier retour sur Terre d'échantillons prélevés sur la planète Mars. Le contrat porte sur un montant de 491 millions d'euros.Vivendi a terminé sur une hausse symbolique (+0,1%) après avoir annoncé qu'il allait faire appel de la décision de justice rejetant sa demande de convocation d'une assemblée générale extraordinaire du groupe Lagardère, dont l'action a pris 1%.
Parmi les plus modestes capitalisations (tout est relatif) le spécialiste tricolore des stations à hydrogène McPhy a signé une opération majeure, en levant 180 millions d'euros pour accélérer son développement dans les quatre années qui viennent, accueillant à cette occasion à son capital Chart Industries (qui lui ouvre les portes du marché US) et Technip Energies. L'action a reculé de 4,9%, soit nettement moins que l'effet mécaniquement dilutif de l'opération (intervenue avec une décote de 8,56% par rapport à son cours de clôture de mardi).
Autre société française en pointe dans une technologie porteuse, l'impression 3D, Prodays a gagné 5,25% après l'annonce d'une nouvelle commande du polonais Brightalign.
Les cours pétroliers repartaient de l'avant à 43,05 dollars (+1,41%) pour le baril de Brent et 40,87 dollars (+1,67%) pour le WTI, après le maintien des perspectives par l'AIE pour la fin de l'année et la suivante.
Sur le Forex, l'euro reprenait timidement 0,13% à 1,1760 dollar en signe de léger regain d'appétit au risque.