(BFM Bourse) - L'indice parisien a clôturé la séance de vendredi en hausse de 1,87% rassuré par l'aval du Congrès à l'accord permettant de suspendre le plafond de la dette américaine. La tendance s'est consolidée après les chiffres de l'emploi américain.
La Bourse de Paris termine la semaine sur une très bonne note. Rassuré par l'aval du Sénat américain, qui a donné son feu vert à l'accord bipartisan pour suspendre de deux ans le plafond de la dette américaine, le CAC 40 a pris 1,87% à 7270,69 points ce vendredi.
Grâce à cette excellente séance, l'indice parisien limite son repli hebdomadaire à un recul anecdotique de 0,66%.
"Maintenant que l’accord sur le relèvement de la limite de dette américaine a été voté par les modérés au Congrès (…), le risque de défaut technique américain sort du radar, au moins jusqu’en 2025. C’est positif en ce début juin après que les risques bancaires, d’inflation, économiques et géopolitiques ont pesé sur les performances des actifs en mai", juge Xavier Chapard de La Banque Postale Asset Management.
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Un emploi américain compliqué à décrypter
La tendance s'est un peu accélérée après la parution des chiffres de l'emploi américain non agricole pour le mois de mai, avec des créations de postes largement supérieures aux attentes à 339.000 unités et un taux de chômage à 3,7% contre 3,4% en avril et 3,5% attendu par les analystes.
Ce rapport sur l'emploi a "montré que les embauches ne sont pas près de ralentir, que les licenciements augmentent et que les pressions salariales semblent s'atténuer", décortique Edward Moya d'Oanda. Pour ce dernier, ces indicateurs soulignent que l'économie américaine ne montre pas de signes forts indiquant qu'une récession se profile au second semestre, ce qui constitue "une bonne nouvelle à court terme pour le marché boursier".
Les opérateurs de marché décryptent également ce rapport pour tenter d'anticiper la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion de politique monétaire les 13 et 14 juin. Ces données n'ont pour l'heure pas grandement changé la donne, puisque, selon l'outil FedWatch du CME Group, les investisseurs attribuent une probabilité de 69% à un statu quo sur les taux directeurs et de 31% à une hausse de 25 points de base (0,25%), soit peu ou prou les mêmes chiffres qu'avant la parution du rapport sur l'emploi.
Renault en tête du CAC 40
Du côté des valeurs, le regain d'appétit pour le risque a favorisé les valeurs cycliques, Renault en tête (+5% soit la plus forte hausse du CAC 40), devant ArcelorMittal (+4,7%) et Société Générale (+4,3%).
Nexity (+0,9%) a de son côté annoncé la vente de ses activités de promotion en Pologne pour 100 millions d'euros, se recentrant ainsi sur la France.
Sur les plus petites valeurs, AB Science (+6,4%) a été porté par l'obtention d'un brevet au Canada pour sa molécule phare, le mastinib.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,3% face au dollar à 1,0727 dollar. Les contrats pétroliers avancent, bénéficiant eux aussi du retour de l'appétit pour le risque. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour août prend 2% à 75,77 dollars le baril tandis que celui pour juillet progresse également de 2% à 71,58 dollars le baril.