(BFM Bourse) - Les salles de marché tendent à se vider, les opérateurs cédant à l'appel des congés estivaux alors que la saison des résultats est pour l'essentiel terminée. Après trois semaines consécutives de progression, le CAC 40 s'est contenté du service minimum ce lundi.
Un séance rapide à récapituler : il ne s'est pas passé grand chose de marquant sur le marché parisien ce lundi 9 août, alors que la saison des résultats est (pratiquement) close et que la plupart des opérateurs ont pris la clé des champs. Le CAC 40 ne s'est jamais beaucoup éloigné de l'équilibre, et terminé sur une variation anecdotique de -0,06% à 6.813,18 points dans un volume, très réduit, de 2 milliards d'euros.
L'ambiance reste néanmoins à l’optimisme. La Bourse de Paris vient de connaître trois semaines consécutives de progression, dont encore plus de 3% au cours de celle écoulée. L'hypothèse de rejoindre le précédent sommet historique du CAC 40 (remontant au 4 septembre 2000, une ancienneté un peu incongrue, largement due au mode de calcul de l'indice alors que sa version total return évolue depuis longtemps à des sommets) reste sur la table... Encore faudra-t-il que la torpeur estivale ne freine pas ces velléités. Historiquement, le mois d'août n'est pas forcément propice à battre des records.
Du côté des valeurs, la rumeur d'un intérêt de la part de fonds d'investissement (sans doute inversement proportionnelle au parcours boursier) d'Atos a encore porté le titre, qui a encore gagné 3% après plus de 10% vendredi. À l'opposé, Renault qui s'était adjugé 7% la semaine dernière est retombé de 2%, les investisseurs se montrant peu impressionnés par l'annonce d'un partenariat intéressant avec le groupe chinois Geely, visant à développer conjointement une gamme de véhicules hybrides à destination des marchés chinois et sud-coréen.
Hors de l'indice phare, Artmarket.com (ex-Artprice) a bondi de 18,4% lundi après l'annonce d'une progression de 14% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre à 1,42 million d'euros.
Delfingen, un leader mondial dans les solutions de protection et de cheminement des réseaux électriques et fluides embarqués (principalement pour l'automobile, ainsi que dans l'industrie) s'est contenté d'un gain proche de 1% après avoir fait état de revenus supérieurs à 190 millions d'euros pour le semestre écoulé, en hausse de 130% (+52% en organique).
Enfin Genkyotex -dont la part du flottant sur Euronext est désormais très réduite du fait du rachat par Calliditas, ce qui tend à accentuer la volatilité du titre- a pris plus de 21% sur fond d'attribution du statut Fast Track de la FDA américaine à son setanaxib.
Parmi les autres classes d'actifs, le baril de pétrole poursuivait sa glissade, plombé par la nouvelle flambée des infections au coronavirus en Chine, obligeant le premier importateur mondial de brut à imposer de nouvelles restrictions aux déplacements. Le contrat à terme sur le Brent perdait 2,64% à 68,83 dollars en fin de journée.
Sur le marché des changes, ou Forex, l'euro refluait de 0,1% à 1,1751 dollar, toujours proche d'un plus bas depuis avril.