(BFM Bourse) - Dans un volume d'échanges particulièrement faible, le CAC 40 affiche une modeste hausse lundi à la mi-journée. Prudents, les opérateurs sont à l'affût de nouvelles indications sur l'évolution de la guerre commerciale et du Brexit, ainsi que sur la santé de l'économie allemande.

Après avoir cédé 2,7% au cours de la semaine écoulée, le CAC 40 a ouvert en repli de 0,2% lundi matin et même si le baromètre parisien a repris un peu de hauteur à la mi-journée, en hausse de 0,26% à 5.502,73 points à 12h45, la prudence reste de mise à l'aube d'une semaine où les investisseurs attendent notamment des signes d'avancées dans les négociations commerciales sino-américaines. Prudence qui s'illustre dans l'étroitesse des volumes d'échanges, inférieurs à 500 millions d'euros sur l'ensemble de la matinée.

Vendredi soir, Wall Street a de son côté terminé en hausse, les indices américains profitant de la publication d'un rapport sur l'emploi américain "qui arrange tout le monde" selon Mirabaud Securities. De fait, celui-ci a révélé "d'un côté une baisse du taux de chômage et de l'autre une décélération de l'inflation salariale", de quoi contenter à la fois Donald Trump et Jerome Powell selon les analystes du bureau d'études suisse.

Sauf que, soulignent-ils également, "des doutes planent lundi matin sur l'avenir des relations commerciales entre Washington et Pékin après des informations selon lesquelles de hauts représentants chinois auraient indiqué ces dernières semaines à des interlocuteurs américains que l'éventail de sujets que Pékin était prêt à aborder dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis s'était considérablement restreint". Ce qui constitue "peut-être une bonne nouvelle" pour Stéphane Déo, stratégiste à la Banque Postale Asset Management, "dans la mesure où cela augmente la probabilité d’un accord, certes restreint et a minima". "Il est intéressant de noter d’ailleurs que l’industrie américaine semble souffrir plus que son homologue chinoise de ces tensions, c’est du moins ce que nous disent les PMI" publiés la semaine dernière, poursuit le stratégiste.

Stéphane Déo rappelle en outre qu'après avoir tweeté en début de mandat que "les guerres commerciales sont faciles à gagner", Donald Trump a récemment tweeté pour expliquer qu'il n'avait "jamais dit que les négociations avec la Chine seraient simples"... Les discussions entre les deux premières puissances économiques mondiales doivent reprendre jeudi à Washington.

Outre-Manche, le feuilleton du Brexit se poursuit avec les discussions entre Britanniques et Européens qui reprennent ce jour. "Des progrès doivent être constatés cette semaine au sujet du Brexit, sans quoi un accord deviendra hautement improbable entre Londres et Bruxelles d'ici la fin du mois", observe Tangi Le Liboux, analyste chez Aurel BGC. Boris Johnson a de nouveau exclu dimanche un report du Brexit, prévu le 31 octobre, lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, qui lui a proposé un bilan "en fin de semaine prochaine" sur la faisabilité d'un accord.

En début de semaine, des statistiques allemandes sont attendues par le marché, notamment les commandes d’usines lundi et la production industrielle mardi.

Publicis et DBV Technologies cèdent du terrain

La société française Innate Pharma, spécialisée dans le traitement des cancers a annoncé le lancement de son introduction en Bourse sur le Nasdaq et cède 1,8%. Autre mouvement à signaler sur le segment des valeurs biotechnologiques, le recul du titre DBV Technologies (-6,7%), alors que la FDA a accepté de réexaminer Viaskin Peanut, le produit phare contre l'allergie à l'arachide. Les investisseurs restent préoccupés par la fragile santé financière de la biotech française.

Total évolue à l'équilibre alors que le géant pétrolier a annoncé le démarrage du champ géant de Johan Sverdrup en Norvège avec plus de deux mois d'avance sur le calendrier et un budget plus de 30% inférieur à celui initialement prévu.

Les cours du pétrole brut rebondissent légèrement lundi matin, le baril de Brent de mer du Nord s'échangeant à 58,63 dollars (+0,45%) quand celui de WTI prend 0,59% à 53,16 dollars.

L'euro est stable par rapport au billet vert lundi matin (-0,03% à 1,0975 dollar).