(BFM Bourse) - En léger recul vendredi à la mi-séance sous les 6.500 points, le CAC 40 pourrait signer un troisième repli hebdomadaire consécutif en l'absence de réaction d'ici la clôture. Sans susciter un véritablement affolement, les incertitudes liées au variant delta pèsent néanmoins sur l'appétit des investisseurs.
Le marché parisien va-t-il enregistrer sa troisième semaine consécutive dans le rouge? Avec un repli de 0,46% à 6.463,55 points vers 12h15, le CAC 40 en prend pour l'instant le chemin. On remarquera qu'une telle série ne s'était pas produite depuis janvier dernier. D'ailleurs, juillet pourrait devenir le seul mois avec un bilan boursier défavorable depuis janvier (-2,74%) à ce stade de 2021, même si le décalage est minime pour l'instant.
Si la teneur des résultats des grandes entreprises influencera certainement la fin du scénario, force est reconnaître que pour l'heure les premières publications du côté des midcaps, plutôt méritoires, ne parviennent pas à sortir les opérateurs d'un certain attentisme. Attentisme loin d'être inhabituel d'ailleurs pour cette période de l'année, et accentué par le regain de questions liées à la conjoncture face à la diffusion du nouveau variant du coronavirus (après celles relatives au rythme de diminution du soutien monétaire de la Fed).
Dans ce contexte, le CAC 40 ne révèle pas un palmarès franchement décidé. D'un côté, les opérateurs s'écartant aussi bien des cycliques (comme ArcelorMittal, lanterne rouge à -2,4%) que le luxe (-2% pour Hermès, -1,6% pour Kering et -1,5% pour LVMH). De l'autre, ils se reportent sur des titres "problématiques" tels qu'Unibail-Rodamco-Westfield (qui rebondit de +3,6%, atténuant partiellement sa chute hebdomadaire, avec l'aide du relèvement de l'avis de HSBC) ou Atos (+1,75%, après une gamelle monumentale en hebdomadaire).
Thermador en forme
En revanche, du côté des small et midcaps, les chasseurs de belles affaires sont davantage à leur aise avec un beau courant d'achat pour Thermador par exemple. Le titre grimpe de 6% à un nouveau pic historique, au vu d'une accélération de 46% des ventes au deuxième trimestre.
Une envolée de 140% du CA semestriels dans le cas du spécialiste de la publicité en ligne d'origine belge Invibes entraîne une envolée de 6,2%.
Le producteur de champagne Vranken-Pommery bondit de 4,6% grâce au très net rebond de l'activité au premier semestre (+45% en chiffre d'affaires consolidé), d'autant que malgré les aléas climatiques, le groupe rémois rehausse ses perspectives annuelles. Argan révise à la hausse lui aussi ses prévisions pour 2021, et accélère de 3,6%
Le pétrole en légère hausse
Les cours pétroliers eux s'orientent légèrement à la hausse (+0,53% à 73,86 dollars le baril de Brent, +0,59% à 72,07 dollars pour le WTI) tandis que l'Opep a évoqué jeudi le retour à une demande de plus de 100 millions de barils par jour à l'horizon du deuxième semestre de l'année prochaine, soit une moyenne de 99,86 millions pour l'ensemble de 2022, c'est-à-dire proche des niveaux de demande pré-pandémique de 2019.
Toujours peu de mouvement du côté des devises, l'euro grappillant 0,08% à 1,1820 dollar.