(BFM Bourse) - La Bourse de Paris se pare une nouvelle fois de vert et retrouve les 6500 points pour la première fois depuis le début du mois de juin. Les indices poursuivent leur hausse, soutenus par des résultats d'entreprises de bonne facture dont ceux de Crédit Agricole qui rassure à son tour après Société Générale et Axa la veille. Les investisseurs attendent également la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre qui devrait procéder à la plus forte hausse de ses taux directeurs depuis 1995.
La Bourse de Paris poursuit sa progression et gagne 1,1% à 6 544,01 points au lendemain d'un rebond de près de 1% mercredi soir après le départ de Nancy Pelosi de Taïwan et des résultats d'entreprises salués par les marchés.
La cote parisienne profite également du rebond des indices américains, soutenus par de solides publications de sociétés et une accélération en juillet, de la croissance de l'activité du secteur des services aux Etats-Unis, selon l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) Le Dow Jones a ainsi gagné 1,3%, le S&P 500 de 1,6% tandis que le Nasdaq a bondi de 2,6% grâce notamment à PayPal qui a fait l'unanimité avec des profits qui ont dépassé les attentes .
La Fed déterminée à relever les taux
Les banques centrales poursuivent en effet la normalisation de leur politique monétaire afin de lutter contre la flambée des prix. La Banque d'Angleterre elle aussi devrait procéder à une hausse de son taux directeur de 0,50 point de pourcentage jeudi pour le porter à 1,75%, selon une récente enquête réalisée par Reuters. Il s'agirait alors de la plus forte hausse de ses taux directeurs depuis 1995 pour tenter d'endiguer une inflation à 9,4% sur un an, soit un record en 40 ans.
L'inflation qui alimente toujours les débats boursiers tant ses répercussions sur la sphère économique sont redoutées. A ce sujet, les investisseurs décortiquent les dernières déclarations de certains membres de la Réserve fédérale, dont leur contenu plaide pour une politique monétaire agressive faute de voir l'inflation se calmer. James Bullard le président de la Fed de Saint Louis, s’est dit déterminé à relever les taux d’intérêt pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2%. La présidente de l'antenne de la Fed de San Francisco Mary Daly, a ajouté de son côté que la Fed "était bien loin d'en avoir fini" avec la lutte contre l'inflation.
Toujours au chapitre macroéconomique, les pays producteurs de pétrole de l'Opep+ ont annoncé mercredi une ouverture anecdotique de leurs robinets d'or noir. Les membres du cartel élargi ont ainsi convenu d'augmenter la production de 100.000 barils par jour pour le mois de septembre. C'est bien moins que les 648.000 barils supplémentaires fixés pour les mois de juillet et août. Les prix du pétrole sont bringuebalés entre la décision de l'Opep+ sur sa production et l'augmentation surprise des stocks de pétrole brut, de 4,5 millions de barils alors que les prévisions tablaient sur un repli de 1,5 million. Le Brent progressait de 0,5% à 97,30 dollars et le WTI reprenait 0,9% à 91,49 dollars après avoir chuté mercredi.
La banque verte en forme
Crédit Agricole a surpris favorablement les marchés, le groupe bancaire a fait part de résultats supérieurs aux attentes, la banque d'investissement ayant compensé l'activité en banque de détail. La banque verte rejoint ainsi ses homologues Société Générale et Axa au chapitre des bonnes surprises de la semaine. Le titre gagne actuellement 4,2% à 9,50 euros l'action.
Air France-KLM est en passe d’enchaîner une sixième séance de hausse avec un rebond de 4,3%, le titre de la compagnie aérienne progresse dans le sillage des solides résultats publiés par l'allemand Lufthansa.
Ubisoft flambe de 14% alors que Tencent envisagerait de se renforcer au capital de l'éditeur français après avoir acquis 5% d'Ubisoft en 2018, rapporte Reuters citant des sources proches du dossier.
Believe, la société spécialisée l'accompagnement d'artistes et de labels indépendants, reprend de plus de 11% après avoir annoncé mercredi une croissance de son chiffre d'affaires de 35,4% ainsi qu'une réduction de ses pertes semestrielles.
SES en revanche, plonge encore de 8% sur des rumeurs de rapprochement avec l'américain Intelsat.