(BFM Bourse) - Evoluant en l'absence de Wall Street, le CAC 40 a nettement rebondi lundi. Mais après un jour férié, la reprise outre-Atlantique s'annonce délicate pour certaines vedettes du Nasdaq comme Tesla, et les valeurs européennes retombent dans l'ornière.
Après la chute de 5% enregistrée jeudi (plus forte baisse de l'indice américain des nouvelles technologies depuis mars), les opérateurs parient sur une nouvelle correction du Nasdaq Composite mardi à l'ouverture. Les échanges sur les contrats à terme suggèrent plus de 2% de repli, Tesla apparaissant particulièrement exposé après que le conseil scientifique des indices S&P Dow Jones a fait l'impasse sur le titre du constructeur californien lors de la révision trimestrielle du S&P 500, le plus suivi des indices US. Le nouveau relèvement du curseur des tensions sino-américaines, alors que Donald Trump vante l'opportunité d'un "découplage" avec la Chine, pèse également sur la tendance.
Dans ce contexte, les opérateurs sur les marchés européens préfèrent rouvrir les parapluies et le CAC 40 qui avait profité de la fermeture de Wall Street lundi pour le Labor Day pour s'adjuger 1,79%, s'affiche en repli de 1,22% à 4.991,95 points vers 12h15. Les volumes d'échanges se révèlent en outre très réduits à moins de 670 millions d'euros traités depuis l'ouverture.
En Europe, l'ouverture sous haute tension d'un nouveau round de discussions avec le gouvernement britannique, avec une date butoir fixée au 15 octobre pour valider un accord, se répercutait toujours par un repli de la livre sterling, l'euro gagnant encore 0,72% à 0,9040 livre. La monnaie unique reculait au contraire de 0,22% à 1,1789 dollar, dans le sillage du mouvement de reprise du billet vert depuis le début du mois (au grand soulagement des exportateurs européens).
Au chapitre énergétique, le contrat sur le baril européen Brent (déjà passé à l'échéance novembre) perd 1,71% à 41,29 dollars, tandis que le baril texan WTI (livraison octobre) décroche plus fortement de 3,8% à 38,26 dollars, dans le sillage d'une baisse des tarifs opérée par l'Arabie Saoudite.
Du côté des valeurs, quelques titres éminemment défensifs au sein du CAC 40 à l'image de Sanofi (+0,7%), Orange (0,5%) ou Carrefour (+0,35%) parvenaient à surnager dans un palmarès largement teinté de rouge, les titres ayant le plus progressé la veille figurant parmi les plus affectés actuellement comme Airbus (-3,5%), Safran (-3,45%), Worldline (-2,85%) ou Renault (-2,6%).
L'actualité se montrait en outre particulièrement défavorable à Europcar (-33%) contraint de se tourner vers ses créanciers pour discuter d'une restructuration de sa dette. EDF fléchissait de 7,5% après l'annonce d'un déclin de plus de 17% de la production nucléaire en août en raison des perturbations du programme d'entretien des centrales. Et Getlink (ex-Groupe Eurotunnel) accusait le coup après un repli de 7% du nombre de poids-lourds transportés en août, et de 28% pour le trafic de voitures alors que la quarantaine a été réinstaurée mi-août.
Parmi les rares satisfactions du moment, Delta Plus Group avançait de 2% après l'annonce du détail de ses résultats du premier semestre, au terme duquel la firme originaire d'Apt a relevé ses prévisions pour l'ensemble de 2020, qui sera finalement en croissance. GTT profitait de l'annonce d'une nouvelle commande, pour l'équipement de six méthaniers d'un coup, et regagnait 1%.