(BFM Bourse) - Le CAC 40 a atténué son rebond initial vendredi après la publication d'un indice flash PMI à nouveau décevant pour la zone euro en novembre. Dans un marché peu animé, Edenred est sanctionné après avoir révélé avoir subi une attaque informatique dont l'étendue reste à préciser.
Après avoir repris jusqu'à près de 0,9% en matinée en revenant nettement au-delà de 5.900 points, le principal baromètre du marché parisien réduit son avance à la mi-séance. Vers 12h15, le CAC 40 se contente de remonter de 0,25% à 5.895,62 points, dans un volume d'échanges de 900 millions d'euros seulement.
Compte tenu des quatre séances de repli subies jusqu'à jeudi, la performance hebdomadaire demeure donc légèrement négative, ce qui s'explique par le brusque changement de tonalité entre la Chine et les Etats-Unis toujours en quête d'un (impossible ?) compromis commercial. Chaque camp dit conserver la volonté de parvenir à un accord, tout en s'affirmant prêt à des mesures de rétorsion douanières supplémentaires, et on voit mal qui des deux pourrait faire vers l'autre un pas qui ne soit pas de pur affichage. De quoi refroidir les investisseurs, a fortiori étant donné la revalorisation récente des indices boursiers. S'agissant du CAC 40, la performance depuis le début de l'année (proche de +25%) constitue virtuellement -il reste certes cinq semaines pour changer la donne- la meilleure depuis vingt ans...
Au plan macro-économique, si les indices flash PMI d'IHS Markit pour l'Allemagne et surtout pour la France (avec une croissance de nouveau soutenue dans le secteur privé français en novembre) ont d'abord apporté du baume au cœur des investisseurs, quelques moments après la publication de l'indice flash pour l'ensemble de l'Eurozone a déçu. Selon l'enquête d'IHS Markit, l'activité à l'échelle de l'ensemble de la région connaît ce mois-ci un troisième mois consécutif de ralentissement, suggérant une croissance du PIB de la zone euro de seulement 0,1% ce trimestre (+0,2% au précédent) tandis que l'activité manufacturière subit le plus fort marasme depuis six ans en raison des tensions sur le commerce mondial.
Cet après-midi, les opérateurs prendront connaissance de l'indice relatif à l'activité aux Etats-Unis, ainsi que la mesure de la confiance des ménages de l'université du Michigan dans sa version définitive (en rebond de 0,2% par rapport à octobre en première lecture).
L'actualité des entreprises est plutôt calme en cette dernière séance de la semaine. Bien à contrecœur, Edenred fait la une en raison d'une cyberattaque dont a été victime la maison mère de Ticket Restaurant. Alors que la firme en est encore à évaluer l'étendue de l'attaque, le titre chute de 3,2%. Edenred rejoint la liste des entreprises cotées attaquées par des malfaiteurs, et qui s'allonge de plus en plus rapidement (Saint-Gobain, Fleury Michon, Eurofins, Pizzorno etc.).
Des son côté Interparfums accuse encore un recul de près de 5%. La société qui a déçu par ses prévisions jugées décevantes pour 2020 avait déjà flanché jeudi de 5,8%.
En hausse, Amplitude Surgical décolle de 12,9% alors que le leader français sur le marché des technologies chirurgicales destinées à l’orthopédie pour les membres inférieurs a enregistré une croissance de 6,7% au premier trimestre de son exercice 2019-2020, tiré par l'international (+10,8%) et les Etats-Unis notamment.
Très attaqué ces derniers jours en raison de la question des fréquences de la "bande C", que le régulateur américain voudrait réattribuer selon un processus réglementé au lieu de permettre aux opérateurs de satellites de les revendre à leur gré, SES reprend 4,1% alors qu'une représentante de la Federal Communications Commission (FCC, sorte d'Arcep américain) a assuré qu'ils seraient indemnisés à un niveau suffisamment incitatif pour les pousser à libérer ces fréquences qui seront nécessaires pour déployer la norme de téléphonie 5G aux Etats-Unis.
Quelques nouvelles de la FDJ qui progresse encore de 0,99% pour sa deuxième séance boursière, à 22,925 euros.
Peu d'évolution de la parité euro/dollar sur le marché des devises à la mi-journée (l'euro vaut 1,1059 dollar, stable).
Sur le marché pétrolier, le brut texan WTI perd 0,53% à 58,26 dollars et le Brent cède 0,27% à 63,80 dollars, au terme néanmoins d'une troisième semaine de progression des cours globalement.