(BFM Bourse) - Tandis que la Chine et la Grande-Bretagne célèbrent leurs principales créatures mythologiques, le marché parisien montre une certaine volatilité dans l'attente du rapport sur le marché de l'emploi de mai aux Etats-Unis.
Entre la fête des Bateaux-Dragons en Asie et le "platinium jubilee bank holiday" en Grande-Bretagne, les réjouissances folkloriques autour de créatures légendaires se poursuivent ce vendredi, occasionnant la fermeture des Bourses de Londres, Taiwan ou Shanghai. Lundi avec la Pentecôte ce seront les marchés suisse, danois ou encore autrichien qui resteront clos (mais pas l'Allemagne curieusement). Ces nombreux jours fériés à travers le monde affectent un peu la liquidité des marchés restés ouverts, ce qui mécaniquement tend à accroître la volatilité. À Paris, le CAC 40 qui gagnait jusqu'à 0,73% à l'ouverture a ainsi effacé ses gains au fil de la matinée, pour retomber à 6.505,85 points (+0,08%) vers 12h20.
Les tensions sur les taux freinent la prise de risque
De nouvelles tensions sur les taux freinent l'appétence pour les actifs à risque comme les actions, tandis que l'attention des investisseurs va se concentrer comme chaque premier vendredi du mois sur le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, publié à 14h30. "L’évolution du marché de l’emploi est encore plus importante qu’habituellement en ce moment, car c’est elle qui va montrer si l’économie américaine atterrit en douceur ou de façon abrupte après le rebond post-Covid et si la Fed doit ajuster sa stratégie de normalisation monétaire dans un sens ou dans l’autre. Les derniers chiffres suggèrent que le marché du travail américain reste très tendu, mais ne se tend plus davantage, et que les créations d’emplois commencent à ralentir sans s’effondrer", commente Xavier Chapard à La Banque Postale Asset Management. Le consensus mise sur 325.000 créations de postes aux USA en mai, après 428.000 en avril. "La Fed souhaite un ralentissement de l’emploi pour permettre une détente des pressions salariales, sans générer un retournement du marché de l’emploi qui entraînerait une récession. C’est possible selon nous, mais cela sera difficile et risqué", conclut Xavier Chapard.
L'actualité parmi les sociétés cotées tricolores se fait discrète, en l'absence de résultats majeurs. Sur le créneau des midcaps, la maison de champagne Laurent-Perrier (+3,6%) se distingue toutefois après avoir fait état d'un exercice 2021-2022 "exceptionnel", porté par la vigueur de la reprise des expéditions de champagne l'an passé.
Dans le sillage de son rachat de Hella, Faurecia a donné le coup d'envoi de l'augmentation de capital (que la direction avait dit repousser en avril dernier du fait des conditions de marché) destinée à refinancer une partie de cette acquisition, qui fait du groupe agrandi le 7e équipementier automobile mondial. Faurecia (en voie de se rebaptiser Forvia) va lever 705 millions d'euros, en proposant à ses actionnaires de souscrire au prix préférentiel de 15,50 euros. L'action perd 4,4%
Inversement, EDF s'adjuge 3,3% alors que, d'après Les Echos, le groupe entend demander un rabais sur le prix prévu pour l'acquisition des turbines "Arabelle" auprès de GE en raison du risque de désistement de grands clients ayant signé des contrats avec le russe Rosatom pour la construction de centrales nucléaires.
L'heure est toujours à la modération sur les cours pétroliers, avec un repli supplémentaire de 0,48% du Brent à 117,04 dollars (-0,56% à 116,22 dollars pour le WTI). Peu de changement du côté des devises à signaler, l'euro se maintenant à 1,0748 dollar.