(BFM Bourse) - Après s'être adjugé 3% au cours de la semaine écoulée, le marché parisien marque une pause et boucle la séance de lundi sur un très léger repli de 0,12%. La prudence domine toujours face aux tensions géopolitiques, dans l'attente du G20 qui se tiendra vendredi à Osaka.
Début de semaine dans le calme pour la Bourse de Paris. Son principal baromètre, le CAC 40, termine la séance sur un recul de 0,12% à 5.521,71 points, dans un volume d'échanges assez faible, tout juste supérieur à 3 milliards d'euros. Alors que les Etats-Unis ont renforcé lundi en fin de journée les sanctions à l'encontre de l'Iran, visant cette fois-ci le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, l'attentisme règne sur les marchés avant l'éventuelle prochaine rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping.
La probabilité d'une nouvelle trêve entre les Etats-Unis et la Chine, ou même d'une désescalade sur les taxes douanières et/ou sur le dossier technologique toujours très épineux s'accroît, estime Barclays. Une rencontre entre les dirigeants des deux premières puissance économiques mondiales a été confirmée en marge du sommet du G20 les 28 et 29 juin. Les dernières événements -les indicateurs montrant un affaiblissement tant de l'économie chinoise qu'américaine, la relative faiblesse de Trump dans les sondages d'opinion alors qu'il lance sa campagne en vue d'une réélection en 2020 et la multiplication des appels à l'apaisement des entreprises américaines- militent en ce sens, selon la banque britannique. Mais comme toujours avec l'imprévisible président des Etats-Unis, rien n'est acquis.
Wall Street patine aussi
Après avoir également enregistré des gains conséquents la semaine dernière (entre +2,2% pour le S&P et +3% pour le Nasdaq), les principaux indices de la Bourse de New York se montrent plus hésitants, à l'orée d'une semaine marquée par la rencontre entre Xi Jinping et Donald Trump. Peu avant 18h, le Dow grappille 0,2% tandis que le S&P signe un gain anecdotique (+0,08%) et que le Nasdaq évolue à l'équilibre.
Alstom et Eramet recherchés
Sur le marché parisien Alstom brille (+2,3%) grâce à la présentation du plan stratégique AiM (Alstom in Motion) qui vise à un taux de croissance annuel moyen d'environ 5% et à une marge d'exploitation ajustée d'environ 9 % en 2022/2023 (à comparer à 7,1% lors de l'exercice écoulé). Carrefour grignote 0,2% de son côté après l'annonce de la cession de 80% de Carrefour China sur la base d'une valeur d'entreprise de 1,4 milliard d'euros.Eramet pour sa part prend 1,3% alors que le groupe a franchi de nouveaux jalons dans deux projets de développement, d'un côté dans le manganèse (via sa filiale Comilog) et de l'autre dans la valorisation du lithium.
Pour Natixis le rebond est en revanche beaucoup plus timide (+0,7%) alors que la banque a effectué une nouvelle mise au point sur H2O Asset Management. Le titre Natixis avait perdu plus de 11% la semaine dernière en raison des interrogations sur la qualité de certains actifs détenus par son affilié.
Eurofins victime d'une cyberattaque à l'impact "conséquent"
En recul, Eurofins abandonne 3,9% alors que le spécialiste des analyses de l'environnement, des produits agro-alimentaires et pharmaceutiques a indiqué que l'attaque informatique subie les 1er et 2 juin aurait un impact conséquent sur ses résultats du deuxième trimestre.
Dans le sillage de l'allemand Daimler, contraint à un troisième avertissement consécutif sur ses résultats en raison du Dieselgate, le secteur auto est à la traîne notamment Peugeot (-1,3%) et Renault (-1%).
Au sein de l'indice phare de la cote parisienne, Unibail-Rodamco-Westfield lâche près de 3,7% et signe la plus mauvaise performance de la séance. De l'autre côté du palmarès, Accord grimpe de 1,4%.
Sur le marché des changes, l'euro gagne 0,17% à 1,1389 dollar et évolue ainsi à son plus haut depuis trois mois face au billet vert. Les cours pétroliers lâchent quant à eux un peu de lest après leur bond de la semaine dernière en réaction à l'escalade des tensions américano-iraniennes. Vers 18h, le WTI recule de 0,82% à 57,14 dollars alors que le Brent de la Mer du Nord cède 1,41% à 64,43 dollars.