(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en baisse de 0,3% à la mi-séance, toujours sonné par les chiffres de l’inflation américaine supérieurs aux attentes et publiés la veille. L’hypothèse d’une hausse de taux de 1% de la part de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine commence à faire son chemin.
Sonnée depuis hier, la Bourse de Paris est encore dans les cordes. Le CAC 40 peine ainsi à repartir de l’avant mercredi, et cède 0,3% à la mi-séance, à 6.226,98 points après avoir abandonné 1,39% la veille.
L’ensemble des marchés restent refroidis par l’inflation aux Etat-Unis, qui s’est avérée supérieure aux attentes au mois d’août, à 8,3% sur un an contre 8% attendus par les économistes.
Ces chiffres publiés mardi après-midi ont "effrayé les investisseurs et les traders car peu d'entre eux l'attendaient" à un niveau aussi élevé, relève Naeem Aslam d’AvaTrade. "Le fait que le chiffre réel de l'inflation soit supérieur aux attentes du marché a pris tout le monde par surprise et a créé un événement massif [de vente, NDLR] sur le marché", développe-t-il.
Le marché se met désormais à redouter un important tour de vis monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed) américaine. Comme le relève John Plassard, conseiller en investissement chez Mirabaud, la banque Nomura table désormais sur un relèvement des taux directeurs de 1 point de pourcentage lors de sa réunion de politique monétaire de la semaine prochaine. Plus largement, selon l’outil Fedwatch du CME Group, les investisseurs tablent à 32% sur une hausse de 1 point de pourcentage –contre 0% hier – et à 68% sur un relèvement de 0,75 point.
La production industrielle recule en zone euro
Toujours sur le plan de la politique monétaire, la Banque du Japon aurait, selon la presse nippone, sondé des opérateurs de marché en vue d’étudier une potentielle intervention sur le marché des changes, le yen accusant une faiblesse inédite face au dollar.
Au niveau des indicateurs, la production industrielle en zone euro a accusé un repli mensuel de 2,3% en juillet. Cet indicateur "suggère que le pire est à venir sur la seconde partie de l’année", relève Capital Economics.
Sur les autres marchés, l’euro regagne un peu de terrain face au dollar, après avoir dévissé mardi, gagnant 0,4% à 1,0016 dollar. Les contrats pétroliers, eux, avancent un peu. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en novembre, gagne 0,4% à 93,48 dollars tandis que le WTI pour livraison en octobre prend 0,5% à 87,71 dollars.
Du côté des valeurs l’automobile est bien orientée. Renault s’adjuge 1,5% et Stellantis 1%. Le groupe issu de la fusion entre Fiat Chrysler et PSA a annoncé le rachat de ses propres actions à General Motors pour un montant de 900 millions d’euros, ce qui envoie un signal positif à ses actionnaires.
Hors SBF 120, Roche Bobois signe une performance remarquable et prend 6%, après des résultats semestriels tonitruants.
Du côté des baisses, dans un contexte de remontée des taux d’intérêt, les groupes fortement endettés comme Orpea (-5,6%), Casino (-2,4%) ou encore Air France-KLM (-3,4%) subissent des dégagements.