(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien consigne sa première séance de hausse de la semaine, porté par une progression des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier, et la hausse de Schneider Electric, la plus forte pondération de l'indice, elle-même entraînée par le relèvement des objectifs de Legrand.
La Bourse de Paris s'est remise en ordre de marche ce jeudi 17 juillet, après avoir enchaîné quatre séances dans le rouge. Le CAC 40 clôture cette séance en nette hausse de 1,29%, repassant ainsi au-dessus du seuil des 7.800 points, à 7.822 points.
Les investisseurs ont été rassurés par la principale statistique au programme de ce jeudi, qui a montré une solidité de la consommation américaine au mois de juin, un des piliers de la première économie mondiale. Les ventes de détail ont progressé de 0,6% le mois dernier, après s'être contractées de 0,9% au mois de mai.
"Le message est clair: la consommation se porte bien et n'a pas besoin d'un coup de main de la part de la Réserve fédérale, sous la forme d'une baisse des taux. La Fed ne va trouver aucune raison d'agir dans ce rapport", a expliqué Carl Weinberg, chef économiste de HFE cité par l'AFP.
Ce qui devrait encore plus irriter Donald Trump qui a déclaré que le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell faisait du "mauvais boulot", lors d'un point presse mercredi. Cette déclaration est intervenue après que des informations de presse ont rapporté que le président américain allait limoger le banquier central, ce qui constituait une source de crispation pour les investisseurs.
Le président américain a ajouté lors de ce point presse qu'il était "improbable" que le banquier central n'aille pas au bout de son mandat, qui expire en mai prochain.
Les rendements obligataires américains de long terme avaient précédemment grimpé sur la base des rumeurs de presse, illustrant les craintes des marchés. "En fin de compte, l'essentiel de ces mouvements a été annulé après les commentaires de Monsieur Trump", note Deutsche Bank.
Legrand et Schneider sourient quand Publicis grimace
Du côté des valeurs, le CAC 40 a été porté par la hausse de 7,7% de Schneider Electric, la plus forte pondération dans le calcul de l'indice.
Le groupe d'équipements électriques est lui-même entraîné par son comparable, Legrand, qui a relevé son objectif de croissance, grâce à la vigueur de la demande dans les data centers aux États-Unis, auxquels Schneider Electric est lui-même très exposé. Legrand a bondi de 9% et signe la plus forte hausse du CAC 40 à la clôture ce jeudi.
A contrario, Publicis a plongé de 6,65% après avoir pourtant livré une croissance supérieure aux attentes au deuxième trimestre et relevé sa cible de progression de ses revenus pour 2025. Mais certains analystes pointent une révision trop "timide" de cet objectif, quand d'autres évoquent des commentaires négatifs autour de la performance attendue de Sapient, une filiale de Publicis, au second semestre.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Virbac a repris 4,4% après avoir livré une activité convaincante au premier semestre.
Pullup Entertainment a bondi de 14,9% après avoir dévoilé un début d'année historique porté par l’excellent démarrage du jeu Roadcraft et le quasi-doublement de son back-catalogue.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,3% face au dollar à 1,1602 dollar. Le pétrole rebondit. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord gagne 0,7% à 69 dollars le baril tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York gagne 1,1% à 67,13 dollars le baril.