(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien clôture en forte hausse ce vendredi 27 juin, porté de bonnes nouvelles sur le terrain commercial et l’initiative des États-Unis de ne pas faire entrer en vigueur une taxe qui aurait pénalisé les entreprises ayant des activités sur son territoire.
La Bourse de Paris achève la semaine sur une très bonne note, revigorée par des avancées sur le dossier des droits de douane. Le CAC 40 clôture en hausse de 1,78%, pour terminer sa course aux portes des 7.700 points, à 7.691,55 points, ce vendredi 27 juin.
L'indice vedette parisien n'avait pas grimpé aussi puissamment depuis la séance du 2 mai dernier (+2,33%). Ce qui lui permet de consigner une hausse de 1,34% en rythme hebdomadaire. À Wall Street, l'indice S&P 500 a inscrit un nouveau record en séance à plus de 6.180 points.
Le marché apprécie certaines avancées sur le dossier des droits de douane. Pékin et Washington ont annoncé s'être accordés sur les détails d'un accord noué à Londres, mi-juin, qui doit réduire les surtaxes douanières que les deux pays s'étaient mutuellement infligés.
Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a aussi indiqué que les États-Unis espèraient conclure les négociations commerciales avec plus d'une douzaine de pays d'ici au début du mois de septembre, selon le Wall Street Journal.
Ce qui implique que l'administration ne s'en tiendra pas à la date limite du 9 juillet qu'elle avait initialement fixée pour imposer des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays.
Une inflation conforme aux attentes
Autre annonce de nature à rassurer le marché: l'abandon par les États-Unis d'une mise à jour de la "section 899" du projet de loi de finances américain, également appelée "revenge tax".
Ce texte de loi aurait permis au gouvernement américain "d’imposer un impôt supplémentaire allant jusqu’à 20% sur les revenus des étrangers aux États-Unis (revenus du capital et revenus commerciaux), si le gouvernement américain estime que les entreprises américaines sont traitées de manière injuste à l’étranger", note Oddo BHF.
Or, les États-Unis ont effacé cette mesure en échange d'un accord du G7 qui exempterait les entreprises américaines de payer certaines surtaxes à l'étranger.
"Compte tenu du nombre d'e-mails reçus à ce sujet dans ma boîte de réception, on peut dire que les investisseurs mondiaux pousseront un soupir de soulagement après cette information" observe, non sans humour, Jim Reid de Deutsche Bank.
Au niveau des statistiques, les investisseurs ont pris connaissance de l'indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l'inflation. Les prix à la consommation ont accéléré à la hausse, en progressant de 2,3% sur un an en mai, conformément aux attentes du marché.
Du côté des valeurs, Schneider Electric et Legrand ont gagné 6,5% et 4,4%, ces deux titres bénéficiant du renoncement à cette "revenge tax", l'Amérique du Nord étant une terre de croissance pour ces deux sociétés, notamment dans les datacenters. Très présent aux États-Unis, Publicis a pris 2,35%.
Worldline a lâché 9% alors que la Belgique a ouvert une enquête sur une filiale belge de la société à la suite d'articles parus mercredi qui accusent le groupe d'avoir sciemment fermé les yeux sur les pratiques de ses clients à haut risque.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, 2CRSI a flambé de 27,4% après avoir décroché un contrat d'un montant supérieur à 100 millions de dollars portant sur la fourniture de serveurs dédiés à l’Intelligence artificielle dans l’État de New York, aux États-Unis.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,3% face au dollar à 1,1725 dollar. Le pétrole est anémique. Le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord cède 0,2% à 67,69 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York recule de 0,05% à 65,21 dollars le baril.