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SCHNEIDER ELECTRIC

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Schneider electric : Trump abandonne sa "revenge tax", Schneider Electric et Publicis lui disent merci en Bourse

vendredi 27 juin 2025 à 15h40
Schneider bondit en Bourse

(BFM Bourse) - L'administration américaine a retiré du projet de loi de finances une mesure qui aurait largement pénalisé les entreprises ayant des activités aux États-Unis. Ce qui supprime une épée de Damoclès pour Schneider, Legrand et Publicis.

Les mesures de l'administration Trump continuent de provoquer des réactions en chaîne sur les marchés actions européens. Pour une fois, ce ne sont pas les droits de douane qui font la pluie et le beau temps mais une autre décision: l'abandon d'une nouvelle version de la "section 899" du code général des impôts fédéraux ("internal revenue code"), un dispositif surnommé "revenge tax".

Cette mesure aurait permis au gouvernement américain "d’imposer un impôt supplémentaire allant jusqu’à 20% sur les revenus des étrangers aux États-Unis (revenus du capital et revenus commerciaux), si le gouvernement américain estime que les entreprises américaines sont traitées de manière injuste à l’étranger", soulignait Oddo BHF, mi-juin.

"De telles idées ne donnent pas aux investisseurs étrangers le sentiment d’être les bienvenus", ajoutait le courtier.

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Bessent la supprime

De facto, cette mesure, incluse dans le projet de loi de finances américain (la fameuse "big beautiful bill" de Trump), aurait alourdi la fiscalité des sociétés étrangères possédant des activités ou des filiales importantes aux États-Unis.

Ce texte permettrait "aux États-Unis de prélever des impôts plus élevés sur les entités étrangères des pays qui appliquent des taxes 'discriminatoires' à l'égard des entreprises américaines", expliquait ainsi Deutsche Bank.

"La plupart des pays européens sont concernés, notamment l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, (...) bien que cela relève en fin de compte du pouvoir discrétionnaire du secrétaire à la Défense", remarquait encore la banque allemande.

"Si elle est adoptée, la législation augmentera les impôts payés sur les revenus américains de 5% la première année, puis de 5% pour chaque année suivante au cours de laquelle des 'impôts discriminatoires' sont en place, jusqu'à un maximum de 20%", détaillait Deutsche Bank.

Cela n'arrivera pas. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a demandé aux parlementaires républicains de supprimer cette nouvelle version de la section 899 du projet de loi de finances.

Les États-Unis ont renoncé à cette mesure après que le département américain du Trésor a annoncé avoir noué un accord au niveau du G7 pour que les entreprises américaines ne soient pas (temporairement) assujetties à certaines surtaxes dans d'autres pays.

Soulagement pour les investisseurs

"Compte tenu du nombre d'e-mails reçus à ce sujet dans ma boîte de réception, on peut dire que les investisseurs mondiaux pousseront un soupir de soulagement après cette information" observe, non sans humour, Jim Reid de Deutsche Bank.

À la Bourse de Paris, plusieurs titres sont portés par cette annonce avec, en premier lieu, Schneider Electric et Legrand, deux groupes spécialisés dans les équipements électriques et les technologies d'efficacité énergétique, qui prennent respectivement 6% et 4,4% en milieu d'après-midi.

L'Amérique du Nord représente environ 38% des revenus de Schneider et la zone "Amérique du Nord et Centrale" constitue 40,1% du chiffre d'affaires de Legrand.

Surtout les États-Unis constituent le cœur de la croissance des deux entreprises en raison du boom de l'intelligence artificielle (IA) qui se traduit par un développement exponentiel des datacenters.

Par ricochet, l'essor de ces structures très énergivores provoque une forte croissance de la demande pour les produits de Schneider et Legrand. En 2024, la croissance de Schneider en Amérique du Nord a atteint 14,6% en données comparables, progression qui est passée à 15,2% au premier trimestre 2025.

Deutsche Bank avait calculé que la "revenge tax" à taux plein (et donc au bout de quatre ans) aurait obéré d'environ 5% les bénéfices par action de Schneider et Legrand. "Ça supprime une incertitude pour eux", commente un intermédiaire financier.

Un analyste explique que les deux valeurs peuvent également être portées par un plan d'action pour l'intelligence artificielle prévu par les États-Unis. Selon des sources citées par l'agence Reuters, l'administration Trump prépare un ensemble de mesures exécutives visant à stimuler l'approvisionnement en énergie pour doper l'expansion américaine dans l'IA.

Autre groupe qui est porté par l'annonce sur la section 899: Publicis. Le groupe publicitaire réalise 50,8% de ses revenus aux États-Unis, selon une estimation réalisée par Oddo BHF à l'automne dernier.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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