(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en nette hausse, reprenant du poil de la bête après des séances difficiles. Les investisseurs ont pris acte d'une série de statistiques aux Etats-Unis et de plusieurs publications d'entreprises de bonne facture.
Enfin une séance dans le vert pour la Bourse de Paris. Durement éprouvé ces dernières séances, le CAC 40 a rebondi ce jeudi, et clôturé en hausse de 1,32%, renouant avec les 7.300 points à 7.311,80 points.
Les investisseurs ont pris connaissance dans l'après-midi de l'indice des prix à la production (PPI), au lendemain de l'annonce d'un autre indicateur d'inflation, à savoir l'indice des prix à la consommation.
Cet indice PPI a montré une accélération des prix à la production, en octobre, avec une progression de 2,4% sur un an, contre 1,9% en septembre, toujours en rythme annuel.
Les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont, de leur côté, reculé à 217.000 demandes, contre 221.000 la semaine précédente.
Un peu plus tôt dans la journée, le marché a pris acte de la seconde estimation du produit intérieur brut en zone euro, avec une hausse confirmée à 0,4%. Cette amélioration de la conjoncture a "peu de chance d'être durable", pronostique toutefois Capital Economics.
Tableau d'honneur pour Alstom et Scor
Du côté des valeurs, Kering termine en tête du CAC 40 (3,97%). Le titre du groupe de luxe a pu profiter des annonces de Burberry qui s'envole de son côté de près de 19% après avoir dévoilé ce jeudi une nouvelle stratégie pour rallumer la désirabilité de sa marque.
Kering est suivi d'Arcelormittal (+3,9%), qui a été soutenu par un relèvement de conseil à l'achat par Bank of America.
Hors indice vedette, Alstom a rebondi de 12,2% après avoir rassuré sur sa génération de trésorerie au premier semestre de son exercice 2024-2025.
Le réassureur Scor a avancé de 9,7%. À l'occasion de ses résultats trimestriels, le groupe a fait état d'un ratio de solvabilité désormais suffisamment élevé pour sécuriser le dividende. La société a par ailleurs achevé la revue de ses hypothèses pour sa branche de réassurance vie et santé, avec un impact moins fort que redouté par le marché.
Eiffage a progressé de 2,1%, le groupe de BTP et de concessions a livré des revenus au-dessus des attentes au troisième trimestre, porté par la bonne dynamiques de sa division énergies.
A contrario, Casino a plongé de 17,80%, après la publication de sa feuille de route à horizon 2028. Selon le bureau d'études indépendant AlphaValue, les objectifs financiers avancés par le groupe sont qualifiés "d'ambitieux", mais leur exécution sera "une tâche ardue".
"La mauvaise orientation du chiffre d'affaires et l'érosion de la part de marché restent les principaux points douloureux. Même si les économies de coûts sont investies dans la tarification et la perception des produits, il sera difficile de stimuler la fréquentation des clients dans le paysage hautement concurrentiel et saturé de la grande distribution française", poursuit le bureau d'études indépendant.
Sur les autres marchés, l'euro tente de se stabiliser face au dollar à 1,0561 dollar. Le pétrole grimpe un peu. Le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord avance de 0,3% à 72,52 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI gagne aussi 0,3% à 68,64 dollars le baril.