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CAC 40

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Cac 40 : Face aux déclaration de la BCE et au Brexit, la Bourse de Paris fait du surplace

jeudi 28 mars 2019 à 18h16
Le CAC 40 a marqué le pas jeudi

(BFM Bourse) - La Bourse de Paris n'a pas pris de direction franche jeudi, terminant sur un repli marginal (-0,09%) au terme d'une séance héistante. Les opérateurs ont pris du temps afin de faire le point sur les déclarations de la BCE, les nouveaux développements du Brexit et l'avancée des négociations sino-américaines, tandis que se poursuit la chute des rendements obligataires..

Le CAC 40 a signé, de justesse, une deuxième séance de repli jeudi. Dans un volume restreint de moins de 2,8 milliards d'euros, l'indice tricolore a cédé 0,09% à 5296,54 points, traduisant un attentisme persistant (après un recul limité déjà la veille), les investisseurs peinant à faire le tri entre des déclarations de la BCE, le Brexit et des craintes pour la croissance.

"Si on écoute Mario Draghi et son chef économiste, Peter Praet, une stabilisation sur le front de l’économie se mettrait en place et ceci malgré les nombreuses incertitudes géopolitiques" note Hervé Goulletquer, stratégiste à la Banque Postale Asset Management, qui indique également que le président de la BCE, se voulant rassurant, a rappelé que "depuis 1970, il y a eu quatre récessions pour 50 "passages à vide", définis comme deux trimestres consécutifs de ralentissement, au sein de ce qui est devenu la zone euro". Mario Draghi a également déclaré que l'institution pourrait remédier "si nécessaire" aux effets néfastes des taux d'intérêts négatifs pour l'économie, une annonce qui constitue "potentiellement une révolution pour le secteur bancaire européen" selon les experts de Mirabaud Securities. "Pour mémoire et selon les estimations, les taux d’intérêt négatifs "coûteraient" aux banques européennes près de 7,5 milliards d’euros par an, affectant logiquement leur rentabilité" évalue la firme suisse.

Les investisseurs ont également gardé un oeil sur l'inversion de la courbe des taux qui semble se confirmer avec la poursuite de la baisse des rendements des bons du Trésor US et de l'effondrement du Bund allemand (dont le rendement est récemment passé en dessous de celui du taux à dix ans japonais !).

Négociations commerciales et transferts forcés de technologie

Un nouveau round de négociations entre les États-Unis et la Chine pour trouver un accord commercial a par ailleurs débuté ce jeudi. Selon des informations de Reuters, les deux pays auraient réalisé "des progrès sans précédent", notamment en matière de transferts de technologie. Mais des points de friction demeurent, concernant notamment la propriété intellectuelle et des modalités s'assurant de la bonne application de l’accord. Mais le Financial Times (FT) rapporte de son côté que le projet d'accord adressé par les Etats-Unis leur a été retourné "tout marqué de rouge" (rayures, clauses alternatives, etc.) par les Chinois. Le quotidien britanniques assure que, jusqu’à présent, les négociateurs chinois menés par Liu He ont résisté aux demandes des équipes américaines emmenées par Robert Lighthizer et Steven Mnuchin.

Enfin, des incertitudes demeurent sur le Brexit. Lors d'une nouvelle soirée extraordinaire à la Chambre des Communes, mercredi soir, les députés ont rejeté un par un les huit scénarios alternatifs à l'accord de sortie conclu par leur Première ministre Theresa May avec les dirigeants des 27 autres pays de l'UE - un accord que les députés ont rejeté par deux fois depuis le début de l'année. "À l’heure actuelle, le plus probable est que le Royaume-Uni se dirige vers une extension de la période de négociations avec Bruxelles. Le tout possiblement agrémenté d’un "appel au peuple"" estiment les analystes de Mirabaud Securities, pour qui "la proposition de Theresa May de quitter sa fonction de Premier ministre, si une majorité votait son texte, ne semble pas pouvoir fonctionner".

Aux Etats-Unis, les principaux indices restaient également englués à un niveau proche de l'équilibre (+0,07% sur le Dow et le S&P 500 au moment de la clôture européenne) dans ce contexte d'incertitudes, tandis que le rythme de croissance du PIB américain au dernier trimestre 2018 a été revu en baisse (+2,2% en rythme annualisé) plus fortement que prévu.

La crise de gouvernance chez EssilorLuxottica plombe le titre

Sur le front des valeurs à la Bourse de Paris, l'actualité est restée maigre. La crise de gouvernance chez le géant mondial de l'optique EssilorLuxottica a franchi un nouveau pallier, le camp italien ayant demandé l'arbitrage de la Chambre de commerce internationale. Le titre du groupe né de la fusion entre le français Essilor et l'italien Luxottica a perdu 2,6%, creusant ainsi ses pertes depuis l'officialisation du rapprochement (-25%).

Groupe Open a été sanctionné (-8,2%) après un avertissement sur résultats dû notamment à une envolée du turnover l'an dernier (26,4% de rotation parmi l'effectif dit productif), signe que l'entreprise de services numériques a échoué à conserver ses développeurs et ingénieurs, même si le début d'année 2019 semble mieux orienté sur ce plan.

Inversement, le titre Roche Bobois a rebondi de 5,6% grâce à la publication de comptes annuels conformes aux objectifs que le spécialiste de l'ameublement haut-de-gamme s'était fixés. L'action Xilam a progressé encore plus vigoureusement (+12,6%) grâce là aussi à des résultats 2018 particulièrement dynamiques.

Sur le marché pétrolier, les cours de l'or noir reculaient à nouveau, de 0,57% à 59,07 dollars pour le WTI et d'autant pour le Brent (à 67,41 dollars), après le net repli de mercredi du fait d'une hausse inattendue des stocks de brut américains.

Pour le forex, l'euro a légèrement reculé à 1,1233 dollar.

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