(BFM Bourse) - Le CAC 40 gagne du terrain à la mi-séance ce lundi, au début d’une semaine qui sera dominée par la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne et par de nombreuses publications d’entreprises.
Le CAC 40 débute la semaine sur une note positive. L’indice parisien s’adjuge 1,6% à la mi-séance, à 6.130,26 points, encore porté par des espoirs de ralentissement de hausses de taux du côté de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Vendredi le Wall Street Journal a rapporté qu’après une hausse probable de ses taux directeur de 75 points de base (0,75%) en novembre, les membres de la banque centrale américaine envisageraient de ralentir par la suite le resserrement monétaire de l'institution avec possiblement la fin des hausses de taux au début de l’an prochain. Cette information a permis à la fois aux indices américains de clôturer la séance de vendredi en nette hausse, de plus de 2%, et de déclencher une détente sur les rendements obligataires.
Toujours sur le plan de la politique monétaire, les investisseurs vont progressivement tourner leur attention vers la Banque centrale européenne, qui tiendra sa réunion jeudi. La plupart des bureaux d’études anticipent un relèvement de ses taux directeurs de 75 points de base soit 0,75%.
Ready for Rishi
Les marchés surveillent également la situation politique au Royaume-Uni, ou l’ex-chancelier de l’Echiquier (équivalent britannique du ministre des Finances) Rishi Sunak fait désormais figure de grand favori pour prendre le poste de Premier ministre et pourrait arriver dès aujourd'hui au 10 Downing Street.
"La situation politique aux Royaume-Uni pourrait continuer de rassurer les marchés à court terme avec la probable nomination de Rishi Sunak au poste de Premier ministre, potentiellement dès aujourd’hui, et la reconduction probable de Jeremy Hunt au ministère des Finances. Ils soutiennent tout deux des politiques budgétaires orthodoxes. Mais la situation macroéconomique restera compliquée pour eux avec un besoin de réduire le déficit à un moment où l’inflation dépasse 10% et où la Banque centrale doit remonter fortement ses taux", développe Xavier Chapard, économiste de La Banque Postale Asset Management.
Le marché digère par ailleurs plusieurs indicateurs importants. Dans la zone euro, l’indice PMI composite, qui mesure l’activité économique du secteur privé, s’est établi à 47,1 en octobre, son plus bas niveau depuis 23 mois. "Les indices PMI flash d'octobre apportent de nouvelles preuves que la zone euro s'enfonce dans une récession assez profonde, mais que les pressions inflationnistes restent intenses", estime Capital Economics.
La croissance chinoise s’est, elle, établie à 3,9% sur un an au troisième trimestre, selon les données officielles (et donc toujours sujettes à caution) publiées au lendemain de la reconduction de Xi Jinping à la tête du Pati communiste chinois.
Imerys en vedette
Sur les autres marchés le regain d’appétit pour le risque pénalise le dollar. L’euro regagne ainsi 0,3% à 0,9829 dollar tandis que la livre sterling reprend 0,6% à 1,15 dollar. Les contrats pétroliers, eux, cèdent du terrain. Le contrat de décembre sur le baril de Brent de mer du Nord, perd 3,5% à 90,19 dollars tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York se replie de 1,5% à 83,74 dollars.
Du côté des valeurs, Imerys se distingue, gagnant 4,5% après l’annonce du lancement de son projet d’extraction de lithium sur son site dans l’Allier. Renault de son côté cède 2,2%. Selon l’agence Reuters les discussions entre le groupe automobile et Nissan sur un investissement de l'entreprise japonaise dans la future entité électrique du constructeur à la marque au losange achopperaient sur la question du partage des technologies. Contactés par l’agence, aucun des deux constructeurs n’a fait de commentaire.
Hors SBF 120, le constructeur de véhicules à hydrogène Hopium bondit de plus de 25% porté par l’annonce d’un important protocole d’accord avec Crédit Agricole Consumer Finance, la branche de crédit à la consommation de la banque, d’un montant potentiel de plus de 1 milliard d’euros.