(BFM Bourse) - Le CAC 40 évolue en baisse à la mi-séance, alors que les investisseurs ont en ligne de mire le dernier grand rendez-vous de la semaine, à savoir le rapport sur l'emploi américain.
Après une très belle séance jeudi, le CAC 40 reprend sa respiration. L'indice phare de la Bourse de Paris perd 0,2% à 7.155,03 points après avoir gagné plus de 1,2% la veille. Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 s'adjuge pour l'heure 0,8%.
Les investisseurs se sont efforcés de chercher des signes encourageants dans les discours des grands banquiers centraux, que ce soit Jerome Powell, le président de la Fed, ou son homologue de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde.
"Sur les deux derniers jours, les communications des principales banques centrales ont motivé des mouvements d’appréciation considérables des principaux actifs (…) la raison essentielle semble être l’entrevue par le marché d’une fin proche des hausses des taux directeurs des banques centrales", souligne Sebastian Paris-Horvitz, de La Banque Postale Asset Management. Il juge néanmoins "exagéré" cette "réaction euphorique".
Apple et Amazon déçoivent
Les opérateurs de marché surveilleront cet après-midi la publication du rapport sur l'emploi américain pour le mois de janvier, indicateur très important (si ce n'est le plus important) pour le marché. Les économistes sondés par le Wall Street Journal, attendent en moyenne 187.000 créations de postes, et un taux de chômage à 3,6%.
"Si le chiffre est inférieur à 150.000, les acteurs du marché risquent de devenir extrêmement sensibles. Il est probable qu'ils éprouvent à la fois des sentiments de peur et de soulagement", juge Naeem Aslam d'AvaTrade.
La tendance sur l'ensemble du marché est par ailleurs minée par trois des "Gafam", soit Google (Alphabet), Amazon, Facebook (Meta), Apple, Microsoft.
Apple, Amazon et Alphabet évoluent ainsi en net repli (entre 3,5% et 5,5%) dans les échanges de préouverture, après avoir publié tous les trois des résultats trimestriels décevants. Ce qui rappelle que même les grands groupes, dont Apple censé être plus résilient, ne sont pas immunes à une dégradation de la conjoncture.
Le supplice d'Orpea
Du côté des valeurs parisiennes, Publicis prend 3,8%, bénéficiant d'un relèvement de recommandation de la part de Barclays à "surpondérer".
Sanofi de son côté recule de 3%. Le groupe pharmaceutique a livré des prévisions de bénéfice par action inférieures aux attentes des analystes pour 2023.
Le marché continue par ailleurs de prendre la mesure de la méga-dilution (plus de 99%) qui attend les actionnaires actuels d'Orpea. L'exploitant de maisons de retraite cède 13% après avoir perdu 32% jeudi et 22% mercredi.
Sur les changes, l'euro gagne 0,2% face au dollar, à 1,0930 dollar. Les contrats pétroliers évoluent en baisse. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en avril abandonne 0,4% à 81,87 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York pour livraison en mars recule de 0,3% à 75,67 dollars le baril.