(BFM Bourse) - L'indice parisien a terminé en nette baisse pour la deuxième séance consécutive, toujours lesté par le risque de censure du gouvernement Bayrou. Les banques ont particulièrement souffert.
En l'espace d'un peu plus de 24h, le CAC 40 a perdu près de 260 points ou plus de 3,25%. Ce mardi, l'indice parisien a terminé en baisse de 1,7% à 7.709,81 points, après avoir déjà abandonné 1,59% la veille.
Le marché parisien a continué d'être lesté par l'incertitude politique après que François Bayrou a annoncé qu'il soumettrait son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre. Ce qui ouvre la voie à une potentielle censure.
Plusieurs partis politiques ont d'ailleurs annoncé qu'ils ne voteraient pas la confiance dans le cadre de ce scrutin, dont La France insoumise, le Rassemblement national, le Parti socialiste ou encore les écologistes. Le spectre d'un blocage politique s'empare à nouveau des marchés, en conséquence.
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Les banques ont chuté violemment
"Le 'choc politique' ravive le risque souverain français et l’incertitude réglementaire et budgétaire", explique Antoine Fraysse-Soulier, analyste de marché pour Etoro.
François Bayrou a déclaré ce mercredi que les élus français auraient le choix, le 8 septembre, entre "le chaos" ou "la responsabilité".
En toute logique les valeurs les plus exposées au risque politique ont souffert. Les banques en premier lieu. Société Générale a perdu 6,8%, Crédit Agricole SA 5,4%, BNP Paribas 4,2%. Ces mouvements ne sont-ils pas un peu exagérés? Nous donnons des éléments de réponse dans cet article.
Les groupes de BTP et de concessions Vinci et Eiffage ont respectivement perdu 5,8% et 7,9%. Bouygues de son côté a bien limité la casse (-1,5%), aidé en ce sens par une note de JPMorgan qui a relevé son conseil à "surpondération", équivalent d'acheter, sur l'action.
Plus largement les actions exposées à la France ont tangué, comme Sopra Steria (-6,6%), qui dérive 42% de ses revenus de l'Hexagone, ou encore le promoteur immobilier Nexity, qui a perdu 8,4%.
Sur les autres marchés, l'euro reprend 0,3% face au dollar à 1,1654 dollar. Le pétrole recule nettement. Le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord abandonne 2% à 66,83 dollars le baril tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York perd 2% à 63,49 dollars le baril.