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BOUYGUES

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Bouygues : Malgré le risque politique en France, JPMorgan voit l'action Bouygues prendre plus de 30%

Aujourd'hui à 15:33
Pour JPMorgan, Bouygues a du potentiel

(BFM Bourse) - La banque a relevé son conseil à "surpondérer", équivalent d'acheter dans sa terminologie, emballée par les perspectives d'Equans. Même si l'annonce du vote de confiance n'aide pas, JPMorgan pense que l'incertitude politique en France ne changera pas fondamentalement la donne pour l'action Bouygues.

Comme les autres groupes de BTP, Bouygues a pâti de l'annonce, lundi, de François Bayrou. Le Premier ministre a indiqué qu'il soumettrait son gouvernement à un vote de confiance, le 8 septembre prochain, ouvrant aussi la voie à une destitution.

Plusieurs partis politiques ont d'ailleurs annoncé qu'ils ne voteraient pas la confiance dans le cadre de ce scrutin, dont La France insoumise, le Rassemblement national, le Parti socialiste ou encore les écologistes. Le spectre d'un blocage politique s'empare à nouveau des marchés, en conséquence.

Lundi, Bouygues a perdu 4,5% à la suite de cette annonce. Ce mardi, le conglomérat présent dans la construction, les travaux de chaussée, les télécoms (via Bouygues Telecom), les médias (avec TF1) ou les services multi-techniques (comme la ventilation, le chauffage, la protection incendie, via sa filiale Equans) perd encore 1,35% en milieu d'après-midi. Ce repli s'avère assez nettement inférieur à ceux d'Eiffage (6,5%) et Vinci (-5,2%).

JPMorgan peut apporter un support au titre. La banque américaine est en effet passée de "neutre" à "surpondérer", équivalent d'acheter, sur le titre, tout en rehaussant son objectif de cours à 49 euros, contre 38 euros. Cette nouvelle cible accorde un potentiel de 32,5% à l'action Bouygues au cours de clôture de lundi.

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Deux incertitudes levées

L'établissement avait deux réserves sur le dossier. Premièrement, la banque estimait que le consensus (les prévisions ou les attentes moyennes des analystes) était trop ambitieux pour Bouygues Telecom. Or, lors de la publication de ses résultats, la société a abaissé ses perspectives pour 2025 dans sa branche télécoms, écrivant que le chiffre d'affaires facturé aux clients serait "légèrement supérieur ou légèrement inférieur" à celui de 2024, selon la durée et de l'intensité de la pression concurrentielle en France. Auparavant, le groupe anticipait une "légère hausse" de ce chiffre d'affaires par rapport à 2024.

Le consensus a ainsi pu s'ajuster et JPMorgan estime qu'une incertitude a été levée.

Deuxièmement, l'établissement redoutait que Bouygues exerce des options pour monter au capital de coentreprises dans le déploiement et le financement de la fibre optique. Bouygues détient 49% de deux entreprises, SDAIF et SDFAST, sociétés dans lesquelles les 51% restants sont possédés par Vauban Infrastructures. La banque soutenait que si Bouygues était devenu majoritaire chez SDAIF, le groupe aurait dû consolider la dette de 700 millions d'euros de cette société dans ses comptes ce qui aurait pesé sur sa génération de trésorerie et potentiellement sur son action.

Mais lors de la conférence téléphonique avec les analystes après la publication des résultats du deuxième trimestre, la direction a exclu la possibilité d'exercer cette option, rapporte JPMorgan qui a en conséquence été rassurée.

Des catalyseurs

Maintenant que ces épées de Damoclès ont disparu, JPMorgan se concentre davantage sur la valorisation du titre qu'elle juge attrayante ainsi que sur deux catalyseurs.

L'établissement cite les perspectives d'Equans que Bouygues avait racheté à Engie en 2021 pour un peu plus de 7 milliards d'euros dette incluse. À l'époque, le marché avait jugé ce prix élevé et s'inquiétait de l'important chantier qui attendait Bouygues, à savoir le redressement des marges d'Equans.

Le groupe a, depuis, plutôt rassuré sur ce dernier point. JPMorgan s'attend à ce qu'Equans dépasse sa cible de marge opérationnelle d'activité, attendue à 5% en 2027. La banque estime que ce taux atteindra 7% à moyen terme, car Spie, un comparable d'Equans, a désormais porté sa marge de 6% à 7,5% avec un taux qui devrait s'inscrite à 8% à moyen terme.

L'autre catalyseur provient de la consolidation des opérateurs télécoms en France, avec de nombreux articles de presse rapportant que SFR pourrait potentiellement être racheté par l'un de ses concurrents, à savoir donc Bouygues, Orange ou Iliad.

"Bouygues serait l'un des principaux bénéficiaires d'une consolidation potentielle, son unité télécoms française représentant un tiers de notre 'sum of the parts' (une méthode valorisation qui consiste à valoriser à part chaque activité d'un groupe puis à les additionner en appliquant une décote de conglomérat, NDLR)", note JPMorgan.

Certes, l'annonce de François Bayrou, avec donc une potentielle chute du gouvernement, n'aide guère le titre, reconnaît la banque. Mais JPMorgan nuance. L'établissement estime que cette incertitude ne change pas les perspectives de consolidation dans les télécoms en France, et pourrait plutôt baisser le prix de SFR. Par ailleurs, la banque fait valoir que "les investissements qui soutiennent la croissance d'Equans (dont un tiers proviennent de la France) sont en grande partie structurels et ne devraient pas être pénalisés".

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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