(BFM Bourse) - L'indice parisien a perdu sa bonne dynamique au cours de la journée alors que les Etats-Unis s'éveillaient, et termine en très légère hausse (+0,05%), avec le soutien d'Alstom et d'Axa.
Comme souvent la bonne tendance du matin n'a pas résisté au réveil des investisseurs américains. Alors qu'il évoluait nettement dans le vert à la mi-séance, le CAC 40 termine finalement proche de l'équilibre (+0,05%) à 7418,21 points cette première journée de la semaine.
Une déception sur un des rares indicateurs au menu de cette séance a pesé sur la tendance. L'indice Empire state de mai, qui mesure l'activité du secteur manufacturier dans la région de New York, a plongé à -31,8 contre un indicateur attendu à -5 par les économistes sondés par le Wall Street Journal.
Le marché a par ailleurs continué de suivre l'évolution du dossier chaud du moment à savoir le relèvement du plafond de la dette américaine, objet de tractations politiques intenses entre républicains et démocrates. Le chef de file des républicains à la chambre des représentants, Kevin McCarthy, doit rencontrer cette semaine le président Joe Biden qui s'est déclaré "optimiste" dimanche.
La Bourse d'Istanbul plombée par l'incertitude politique
"Janet Yellen voit toujours le 1er juin comme date à laquelle les Etats-Unis ne pourront plus financer le fonctionnement de l’Etat, si le plafond de la dette n’est pas relevé", rappelle sur ce sujet Vincent Boy, analyste chez IG France.
Plus largement, "de nombreux rendez-vous sont prévus au cours de la semaine [...] et cela pourrait amener une certaine volatilité sur les indices", poursuit-il, évoquant six interventions de membres de la Banque centrale européenne (BCE) et 10 de ceux de la Réserve fédérale (Fed).
Les marchés ont également scruté l'élection présidentielle turque. Si aucun candidat n'a été déclaré vainqueur – un second tour est prévu le 28 mai – le président sortant Recep Tayyip Erdogan est ressorti en tête du premier tour avec plus de 49% des suffrages, douchant les anticipations du marché. La Bourse d'Istanbul a souffert, terminant en baisse de plus de 6%.
"La victoire d'Erdogan [serait] synonyme de politique monétaire non conventionnelle, d'inflation et de risque, autant d'éléments qui ont été largement démontrés au cours des deux dernières années", souligne Craig Erlam d'Oanda.
Alstom en vedette
Du côté des valeurs, le CAC 40 a été tiré par Alstom, qui a pris 5,2%, bénéficiant de confirmations de recommandations à l'achat de la part de JPMorgan et Oddo BHF.
Axa été l'autre moteur du CAC 40, avec une progression de 2,4%, grâce à la publication de ses résultats trimestriels. Si les primes brutes se sont avérées un peu inférieures aux attentes, le ratio de solvabilité "Solvabilité II" a lui nettement dépassé les anticipations, ce que les analystes saluent.
Sur les autres marchés, l'euro prend 0,2% face au dollar à 1,0871 dollar. Les cours du pétrole évoluent en hausse, le contrat sur le Brent de la mer du Nord s'adjuge 1,6% à 75,38 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York progresse de 1,7% à 71,22 dollars le baril.