(BFM Bourse) - Le deuxième assureur européen a vu ses primes s'établir en ligne avec les attentes mais son ratio de solvabilité a déjoué les pronostics. Le locataire du CAC 40 a par ailleurs livré sa cible de résultat opérationnel pour l'exercice actuel.
Dans l'ensemble, les banques françaises n'ont pas déçu les attentes au cours de cette saison des résultats. Restait encore Axa, dernier membre du CAC 40 dans le secteur "banque-assurance" à rendre sa copie.
Le numéro deux européen de l'assurance, derrière le munichois Allianz, a globalement répondu présent par rapport aux prévisions des analystes.
Sur les trois premiers mois de l'année, Axa a enregistré des primes brutes et autres revenus – que l'on peut apparenter à un chiffre d'affaires – en hausse de 1% sur un an en données comparables à 31,8 milliards d'euros, très légèrement inférieur (-0,3%) au chiffre du consensus, selon Jefferies.
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La dynamique de l'assurance dommages
Axa a ces dernières années entrepris une transformation qui l'a amené à se renforcer davantage vers les activités tournées vers l'assurance dommages et des entreprises au détriment de métiers davantage dépendants des fluctuations du marché, tels que l'assurance-vie.
Ce qui s'observe quelque peu dans la dynamique de son activité. La croissance du groupe est en effet largement tirée par l'assurance dommages, en progression de 6% en base comparable, à 17,6 milliards d'euros.
Cette croissance est "soutenue par la hausse des primes en assurance des entreprises (+7%) en raison d’effets prix positifs et d'une hausse des volumes, notamment chez AXA XL (division issue du rachat de XL Group en 2018 et spécialisée dans l'assurance dommages et la réassurance des grandes entreprises, NDLR) et en Europe, et en assurance des particuliers (+4%) grâce à des effets prix positifs, compensée en partie par la mise en place de mesures de réduction d’exposition aux catastrophes naturelles chez AXA XL Réassurance (-2%)", a développé la société.
A contrario, les primes de l'activité vie, épargne, retraite et santé se sont contractées de 4%. L'activité a été pénalisée par le non renouvellement de deux contrats importants à l'international en santé collective ainsi que la baisse des primes en épargne (-9%), principalement en France en Italie, en raison de "conditions de marché défavorables", explique l'entreprise.
Vers un résultat opérationnel en hausse
Indicateur suivi du marché, le ratio de solvabilité dit "Solvabilité II" s'est établi à 217% à fin mars contre 215% à fin décembre, nettement supérieur au consensus de 208%, note KBW. Cette bonne surprise est notamment due à "un excellent rendement opérationnel", explique le groupe.
Pour UBS, cet écart positif éclipse la légère déception sur les primes brutes de l'entreprise.
Axa a également indiqué vouloir générer cette année un résultat opérationnel supérieur à 7,5 milliards d'euros cette année, à comparer avec un chiffre de 6,1 milliards d'euros en 2022, une fois appliquée la nouvelle norme comptable IFRS 17/9. Selon KBW, le consensus attend lui un résultat opérationnel de 7,8 milliards d'euros pour l'exercice 2023.
Axa a par ailleurs relevé sa prévision de rendement opérationnel normalisé du ratio Solvabilité II entre 25 et 30 points de base (0,25% et 0,30%) contre 18 points de base à 22 points de base précédemment.
A la Bourse de Paris, l'ensemble de ces résultats et notamment la solvabilité supérieure aux attentes, sont reçus positivement par le marché. L'action Axa prend ainsi près de 3% vers 10h20 signant la deuxième plus forte hausse du CAC 40.
Pour UBS, la bonne surprise sur la solvabilité de l'assureur est "susceptibles d'accroître les attentes des investisseurs" en matière de distribution du capital, soit les dividendes et/ou les rachats d'actions.
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