(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en hausse de plus de 2% soutenue par un ralentissement de la hausse des prix en France le mois dernier. La tendance est plus hésitante à Wall Street avant la publication des minutes de la Fed et après l'annonce d'un indice manufacturier décevant aux Etats-Unis.
La Bourse de Paris réalise la passe de trois ce mercredi. Le CAC 40 a accéléré ses gains en cours de séance pour clôturer en forte hausse de 2,30% à 6.776,43 euros. L'indice vedette parisien a été soutenu par le ralentissement de l'inflation en France en décembre et un indicateur moins dégradé que prévu du côté de l'activité des services en zone euro.
Depuis le début de l'année, le CAC 40 progresse donc de 4,7% et évolue désormais sur des niveaux de début décembre 2022. Les marchés sont donc rassurés par le ralentissement surprise de l'inflation française en décembre. La hausse des prix en France a ainsi atteint 5,9% sur un an en décembre, contre 6,2% en novembre, selon l'estimation provisoire publiée par l'Insee mercredi. Ce tassement des prix en France fait suite à l'annonce, mardi, d'un ralentissement des prix plus important que prévu en décembre en Allemagne.
Le taux de l'OAT en repli
Cette accalmie sur les prix a également son petit effet sur les marchés obligataires. Les rendements obligataires en Europe se détendent nettement avec un OAT à 10 ans et du Bund de même échéance qui reculent à leur plus bas niveau depuis deux semaines, à 2,766% et 2,256% respectivement.
Toujours en zone euro, une autre bonne nouvelle a été annoncée dans la matinée avec une contraction moins sévère qu'attendu de l'activité dans les services. L’indice PMI calculé par S&P Global s'est inscrit à 49,8 points en décembre après 48,5 en novembre, soit à quelques fractions de la barrière des 50 qui délimite contraction et expansion de l'activité.
A Wall Street, la hausse est beaucoup plus timide avant le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs décortiqueront avec attention ces minutes, qui "devraient faire la lumière sur les raisons pour lesquelles la Fed a relevé sa prévision d'inflation pour 2023", a estimé Art Hogan de B. Riley Wealth Management, cité par l'AFP.
L'annonce d'une contraction de l'activité de l'industrie manufacturière aux Etats-Unis en décembre à un plus bas depuis mai 2020, incite également à la prudence. L'indice ISM s'est établi à 48,4 le mois dernier contre 49 en novembre.
Les cours pétroliers dévissent de 4,5%
Du côté des valeurs, Alstom a pris la tête du CAC à la faveur d'un gain de 6,5% suivi de L'Oréal (+5,3%) et LVMH (+5%) qui se rapproche peu à peu de son sommet historique à 758,50 euros.
Carmat a terminé en hausse de 5,7% alors qu'il a annoncé la réalisation de la première implantation de son coeur artificiel Aeson après une suspension fin 2021.
Le reflux des taux obligataires profite aux valeurs technologiques, qui sont sensibles à l'évolution des taux d’intérêt. Worldline a progressé de 2,9% tandis qu'Atos a gagné 4,6%
Dassault Systèmes a repris de son côté 2,4%, bénéficiant également d'un relèvement de recommandation à performance de marché de la part de Bernstein.
Trigano a limité ses pertes à 0,2% après avoir annoncé un repli de ses ventes sur les trois premiers mois de son exercice décalé 2022-2023, en raison de tensions sur les approvisionnements.
TotalEnergies a reflué de 2,3% miné par le lourd repli des tarifs pétroliers en raison de la dégradation de la situation sanitaire en Chine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars plonge désormais de 4,4%, à 78,46 dollars tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février lâche 4,5%, à 73,50 dollars.