(BFM Bourse) - L’entreprise française annonce ce mercredi avoir réalisé fin décembre la première implantation de ses cœurs artificiels dans le cadre de l'étude française EFICAS.
Carmat a pu reprendre le rythme des transplantations de son cœur artificiel, depuis l'obtention fin octobre dernier de l’accord de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) pour mener de telles opérations.
Cette première implantation a été réalisée au cours de la dernière semaine de décembre 2022, par le Professeur André Vincentelli et son équipe au CHRU de Lille dans le cadre de l'étude française EFICAS. La société avait été contrainte de suspendre en décembre 2021 les implantations de son cœur artificiel Aeson, en raison d’un problème de qualité détecté sur certaines prothèses.
La nouvelle est saluée en Bourse: le cours de Carmat progresse encore de 4,2% à 10,94 euros vers 14h45, après avoir bondi de près de 7% dans les premiers échanges.
6 centres hospitaliers en France
Outre l'établissement lillois, cinq autres centres participent à cette étude : l’AP-HP GHU Pitié Salpêtrière et l’Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris, le CHU de Rennes, le CHU de Strasbourg, et les Hospices Civils de Lyon.
L'étude EFICAS vise à démontrer l’efficacité et la sécurité du cœur artificiel total Carmat chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire irréversible comme pont à la transplantation, et sa supériorité par rapport aux traitements existants pour la même population de patients cible en termes de coût et d’efficacité.
L’objectif principal de cette l’étude portant sur 52 patients, est la survie à 180 jours après l’implantation du dispositif sans accident vasculaire cérébral invalidant, ou une transplantation cardiaque réussie dans les 180 jours suivant l’implantation. Son objectif est également de collecter des données médico-économiques et d'obtenir le remboursement du dispositif, notamment en France.
2023, première année commerciale complète pour Aeson
L'étude EFICAS est partiellement financée par le fonds national de l’innovation, ce dernier ayant attribué une enveloppe de 13 millions d’euros à Carmat. La medtech peut également compter sur les 31,1 millions d'euros récoltés en décembre dernier à l'occasion d'une levée de fonds éclair. Camat dispose ainsi d'une visibilité financière jusqu'au mois de juillet 2023. Carmat avait indiqué que les fonds levés seraient dédiés au développement de ses activités et notamment la montée en puissance de sa production, la reprise et la croissance des ventes d'Aeson, son cœur artificiel.
Avant la suspension, Carmat avait une capacité de production annuelle de 250 unités par an, cadence que le groupe avait atteint fin de l’année dernière en rythme mensuel, soit environ 20 cœurs artificiels par mois. Stéphane Piat estime que le groupe reviendra sur cette cadence d’ici au deuxième trimestre 2023. "Comme nous pensons que la demande sera rapidement en hausse nous allons travailler dès l’année prochaine pour passer à 500 par an d’ici à fin 2023", avait indiqué le directeur général de Carmat à l'antenne de BFM Business.
La medtech rappelle qu'elle n’entend pas "communiquer individuellement sur l’état de santé des patients implantés, ni sur la réalisation de chaque implantation" conformément "aux principes qu’elle a appliqués de manière constante". Carmat "continuera de communiquer sur ses avancées lors du franchissement d’étapes significatives et à l’occasion de la publication de ses résultats financiers" indique la medtech.
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