(BFM Bourse) - Le CAC 40 a terminé la séance de lundi à l'équilibre. Le marché a décortiqué plusieurs annonces venant de Chine et se projette sur les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, demain.
La Bourse de Paris a achevé la première séance de la semaine sans grande conviction. A l’issue d’une journée hésitante, le CAC 40 a finalement terminé à l'équilibre, à 6.416,61 points.
"Le début de la semaine boursière a été relativement terne, après une semaine précédente qui n'a pas été de tout repos", observe Craig Erlam d’Oanda.
Les investisseurs ont globalement évité la prise de risques à la veille des élections américaines de mi-mandat.
"D’après les derniers sondages, les Républicains sont les grands favoris pour reprendre la majorité à la Chambre des Représentants. La course est plus serrée au Sénat où les Démocrates ont une chance de conserver une courte majorité", notent les économistes d’Oddo BHF. "La perte d’une seule des deux chambres du Congrès serait suffisante pour faire renaitre de plus belle les disputes entre les deux partis au sujet du budget et du plafond de la dette fédérale", préviennent-ils.
L'inflation américaine à guetter jeudi
"L'histoire suggère que les élections de mi-mandat ont une grande influence sur les marchés, qui semblent toujours se redresser une fois les élections de mi-mandat (ou présidentielles) passées", relèvent les stratégistes de Deutsche Bank.
Autre rendez-vous très attendu de la semaine aux Etats-Unis, la publication des chiffres de l’inflation pour le mois d’octobre aux Etats-Unis , programmée jeudi. Ces statistiques seront évidemment âprement suivies pour anticiper les prochaines hausses de taux de la Réserve fédérale américaine. Les économistes sondés par le Wall Street Journal attendent une hausse sur un an de 7,9%.
Pour revenir à la séance de ce lundi, les investisseurs ont également dû composer avec des nouvelles décevantes du côté de la Chine. Alors que le marché avait été porté en fin de semaine par des espoirs d’assouplissements de la politique zéro Covid, le porte-parole de la Commission nationale de la santé, Mi Feng, a déclaré samedi que Pékin s’en tenait "indéfectiblement" à cette politique globale du zéro Covid. Par ailleurs, la Chine a fait état lundi matin d’une baisse de ses exportations sur un an au mois d’octobre, une première depuis mai 2020, en raison justement des restrictions sanitaires.
L'automobile en nette hausse
Du côté des valeurs, Renault a tiré vers le haut le CAC 40, progressant de 3,5% à la veille de sa journée dédiée aux investisseurs. Le groupe a été porté par des informations de presse entourant sa potentielle future entité dédiée à la conception et à la commercialisation de véhicules électriques.
Toujours du côté de l’automobile, l’équipementier Faurecia s’est adjugé 4,2%, bénéficiant de rachats à bon compte.
Axa de son côté a pris 2,2%, soutenu par un relèvement de recommandation à l’achat de la part de la banque suisse UBS.
Vinci a pour sa part perdu 2,1%. Le groupe de BTP et de concessions a confirmé que l’une de ses filiales était convoquée mercredi par la justice française en vue d'une éventuelle mise en examen pour son rôle dans les chantiers au Qatar pour le Mondial de football. Le groupe a rappelé qu’il réfutait les allégations liées à cette convocation.
Au niveau des plus petites capitalisations, le spécialiste des ustensiles de cuisines Mastrad a chuté de 16%, après avoir indiqué qu’il comptait mener une augmentation de capital l’an prochain.
Sur les autres marchés, l’euro gagne 0,7% face au dollar à 1,0001 dollar, repassant de justesse au-dessus de la parité à la clôture de la séance européenne. Les cours du pétrole gagnent du terrain. Le Brent de mer du Nord pour livraison en janvier prend 1% à 99,34 dollars le baril tandis que celui de décembre sur le WTI coté à New York prend 0,95% à 93,49 dollars le baril.