(BFM Bourse) - À la veille d’un important point stratégique, le groupe au losange évolue en nette hausse à la Bourse de Paris. Des informations de presse autour de la valorisation de sa potentielle entité dédiée aux technologies électriques encouragent les investisseurs à se positionner sur le titre.

Renault en pole position du CAC 40. Le groupe au losange signe la plus forte hausse de l’indice phare de la Bourse de Paris ce lundi, progressant de 4,1% à 31,75 euros vers 14h20. Sur l’ensemble de 2022, le titre prend désormais près de 4% laissant à bonne distance le CAC 40 qui de son côté perd 10% sur la même période.

L’action du constructeur au losange est portée ce lundi par des informations de presse sur sa potentielle future entité dédiée à la commercialisation et la production de véhicules électriques.

Introduction en Bourse

Renault travaille depuis le début de cette année sur la constitution de cette société, qui pourrait être introduite en Bourse au second semestre 2023, regrouper 10.000 salariés, et compter Nissan, l’allié japonais du groupe au losange, parmi ses actionnaires minoritaires.

Le constructeur dirigé par Luca de Meo doit présenter demain le projet de création de cette société à l’occasion d’un Capital Market Day, c'est-à-dire une journée dédiée aux investisseurs.

Selon des informations rapportées vendredi soir par Bloomberg, le groupe au losange viserait une valorisation importante pour cette structure dont le périmètre n’est pas encore entièrement connu. L’agence de presse évoque un montant de 10 milliards d’euros, citant des personnes proches de dossier.

Contactée par BFM Bourse, une porte-parole de Renault n’a pas commenté ces informations.

Ce chiffre de 10 milliards d’euros dépasse l’ensemble de la capitalisation boursière actuelle de Renault, qui se situe à environ 9,4 milliards d’euros. Ce montant s’avère également supérieur à plusieurs estimations d’analystes. La banque Stifel avait notamment, dans une étude de mi-octobre, valorisé cette entité dédiée à l’électrique à 7 milliards d’euros. UBS de son côté arrivait à un chiffre de 7,5 milliards d’euros. Dans une note publiée ce lundi, la banque suisse rappelle que de précédentes informations de presse suggéraient une valorisation comprise entre 3 milliards et 3,5 milliards d’euros.

"Les informations de presse sur la valorisation de cette entité électrique soutiennent l’action ce lundi et incitent les investisseurs à se positionner avant le grand évènement de demain. Toutefois, 10 milliards d’euros cela parait franchement élevé", commente un intermédiaire de marché.