(BFM Bourse) - La Bourse de Paris clôture en hausse après des chiffres de l'inflation plus faibles que prévu aux Etats-Unis. Le CAC 40 gagne ainsi 0,71%, confirmant son retour sur les 7.600 points ce jeudi soir.
L'indice des prix à la consommation, mesure de référence de l'inflation aux Etats-Unis, était indiscutablement la statistique à suivre de la journée. En hausse de 0,3% à l'heure du déjeuner, la Bourse de Paris a accéléré ses gains après des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis inférieurs aux attentes.
Le CAC 40 vient donc sécuriser une deuxième séance consécutive de hausse, avec un gain de 0,71% et aussi son retour sur les 7.600 points, à 7.627,13 points jeudi soir.
Les marchés ont accueilli non sans un grand soulagement la statistique du jour. Les prix à la consommation ont en effet continué de ralentir en juin, à 3% sur un an contre 3,3% en mai, selon l'indice CPI publié jeudi par le département du Travail. Il s'agit de son plus bas niveau depuis mars 2021. La surprise vient surtout de la tendance sur un mois, avec des prix qui se sont contraction de 0,1% sur juin. Il s'agit d'une première rythme mensuel depuis 2020.
Ces chiffres viennent déjouer le consensus compilé par le Wall Street Journal, qui tablait sur une progression des prix de 0,1% sur un mois, de 3,1% en rythme annuel. Ils montrent aussi "la modération nécessaire à une baisse en septembre" des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine (Fed), avance Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
"Les composantes spécifiques de l'inflation qui montrent des signes de recul sont précisément celles sur lesquelles la Fed et les marchés se sont concentrés. Notamment, l'inflation des services poursuit sa modération, l'inflation des logements n'augmentant que de 17 points de base d'un mois sur l'autre, contre 40 points de base le mois précédent: il s'agit de l'inflation la plus redoutée par la Fed et elle montre enfin des signes de modération", poursuit l'expert.
"Une deuxième surprise positive"
"Ce rapport sur l’inflation constitue une deuxième surprise positive consécutive. La composante 'logement' rassure pour la suite du chemin de désinflation. Cela, couplé aux signaux plus inquiétants sur le marché du travail, devrait pousser la Fed à préciser son calendrier de baisses de taux directeurs", abonde Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques.
La statistique du jour vient donc encore plus alimenter l'espoir des marchés sur une première baisse des taux dès le septembre. Ce qui explique des réactions plus marquées sur les autres actifs après la publication de cette statistique phare.
Du côté du marché obligataire, le rendement de la dette américaine à 10 ans a chuté à 4,18% contre 4,29% la veille. Du coté des devises, l'euro augmente ses gains, ou plus justement, le dollar dévisse. La devise de la zone euro gagne 0,5% face au billet vert à 1,0860 dollar alors qu'elle grappillait 0,2% avant ces indicateurs.
Du côté des valeurs, c'est toujours le calme plat avant le coup d'envoi des publications semestrielles dès la semaine prochaine. Les notes d'analystes sont venus un rythmer la séance de ce jeudi à l'image de JPMorgan, qui a dégradé à neutre sa recommandation sur Publicis (-0,9%).
En ce qui concerne les petites et moyennes capitalisations, Arcure s'est apprécié de 7% après avoir annoncé une hausse de plus de 24% de son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année 2024.
Le pétrole conserve ses gains. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord prend 0,4% à 85,44 dollars le baril tandis que celui d'août sur le WTI coté à New York avance de 0,5% à 82,52 dollars le baril.