(BFM Bourse) - La Bourse de Paris marque une pause ce mercredi soir, après avoir inscrit un plus haut absolu dès l'ouverture de la séance. Le CAC 40 clôture en légère baisse de 0,27% à 7.656,75 points. Les opérateurs se montrent prudents avant la décision de la Fed et la suite de la publication des résultats d'entreprises à Paris.
L'euphorie qui a gagné la Bourse de Paris en début de séance est retombée comme un soufflé. Le CAC 40 qui a tapé un nouveau plus haut en séance dès l'ouverture à 7.702,56 points, termine finalement la journée en légère baisse de 0,27% à 7.656,75 points.
L'indice parisien met ainsi un terme à une séquence de cinq séances de hausse et prive par la même occasion les investisseurs d'un nouveau record en clôture.
Les opérateurs marchent sur des œufs avant le grand rendez-vous de ce mercredi soir, à savoir la décision de la Réserve fédérale (Fed) sur ses taux d'intérêt, qui sera suivie de la prise de parole de son président, Jerome Powell. "La Fed devrait rester prudente ce soir en indiquant qu’elle n’est pas encore tout à fait prête à baisser ses taux dès mars", souligne Xavier Chapard, de LBPAM.
Des statistiques pour aiguiller le sentiment de marché
Avant ce verdict, le marché a pris acte de la nette baisse des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis. Seulement 107.000 emplois ont été créés en janvier, bien moins que les 140.000 créations espérées par le consensus et après 158.000 en décembre. Cette statistique illustre un début de détente sur le marché du travail, qui devra cependant être confirmée par la publication du traditionnel rapport mensuel fédéral (NFP), comme chaque premier vendredi du mois à 14h30.
Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs ont pris connaissance d'un ralentissement de l'inflation en France et en Allemagne pour le mois de janvier, à la veille de la publication des chiffres pour l'ensemble de la zone euro. Dans l'Hexagone, les prix à la consommation ont progressé de 3,1% sur un an en janvier, après 3,7% en décembre, selon les chiffres de l'Insee. Outre-Rhin, l'inflation est nettement repartie en baisse à 2,9% sur un an en janvier, au plus bas depuis juin 2021, selon l'Institut fédéral de la statistique Destatis .
"Après que la France et l'Allemagne ont publié leurs données sur l'inflation aujourd'hui, nous pensons que l'inflation selon l'indice des prix à la consommation harmonisé de base de la zone euro sera de 3,2% selon notre prévision actuelle, proche de notre prévision révisée de 3,14 %, et nous prévoyons que l'inflation globale sera inférieure de 0,1 point de pourcentage à ce que nous avions prévu. Il s'agirait d'un chiffre d'inflation ferme, décourageant la Banque centrale européenne de réduire ses taux en mars ou en avril", estiment les économistes de Nomura.
"Il n'est pas certain que cela suffise pour que les chiffres de demain pour l'ensemble du bloc soient inférieurs aux attentes du consensus de 2,8%", a déclaré pour sa part Mateusz Urban, économiste chez Oxford Economics, à Reuters. "Mais si c'est le cas, cela augmenterait les les chances d'une réduction des taux de la BCE en avril", poursuit-il.
Seb, c'est très bien
Du côté des entreprises françaises, trois groupes du CAC 40 (BNP Paribas, Sanofi, Dassault Systèmes) dévoileront leurs résultats jeudi.
Avant ces poids lourds de la cote, SEB a fait forte impression (+6,2%) à la faveur de ventes annuelles satisfaisantes et repassant la barre des 8 milliards d'euros.
Elis, de son côté, a limité son avance à 0,3%. Le groupe de blanchisserie industrielle a publié une croissance un peu inférieure aux attentes au quatrième trimestre mais a relevé ses prévisions de trésorerie et de marges pour l'exercice 2023.
Vivendi a gagné 1,6% après avoir confirmé son projet de scission en plusieurs entités, passant désormais de trois à quatre, dans le but avoué de réduire sa décote de conglomérat.
Sur les autres marchés, l'euro est quasi stable à 1,0847 dollar. Le pétrole, de son côté, est à la baisse après la hausse surprise des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. Le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord cède 1,9% à 80,94 dollars le baril, tandis que celui de mars sur le WTI coté à New York abandonne 2,1% à 76,17 dollars le baril.