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CAC 40

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Cac 40 : Après sa chute monumentale, le CAC 40 n'est toujours pas rassuré sur le coronavirus

mardi 25 février 2020 à 12h59
Au lendemain d'une chute monumentale, le CAC 40 échoue à rebondir à la mi-séance

(BFM Bourse) - Un maigre rebond en début de séance mardi a rapidement laissé la place à une reprise du mouvement baissier. La Bourse de Paris avait connu lundi sa plus forte baisse depuis l'année 2016 en raison de l'expansion des foyers du coronavirus dans le monde.

La tentative de rebond a tourné court. Alors que le CAC 40 a flanché lundi de 3,94%, sa plus forte baisse depuis le vote britannique en faveur du Brexit en juin 2016, le rebond esquissé à l'ouverture sur le marché parisien a rapidement avorté et l'indice affiche un nouveau repli de 1% à 5.734,19 peu après 12h00, alors que les craintes relatives à l'épidémie du coronavirus Covid-19 restent vives.

En Asie ce matin, le Nikkei japonais (fermé hier à l'occasion d'un jour férié) a en quelque sorte rattrapé la baisse des autres places boursières, fléchissant de 3,34%. Le Shanghai Composite a de son côté limité son repli à -0,6%. D'ailleurs, l'indice phare du marché chinois parvient à afficher en l'espace d'une semaine une progression d'environ 1,55%, à rebours des autres grands indices mondiaux. Peut-être faut-il y voir le signe d'un regain d'espoir alors que le nombre de nouveaux cas recensés (hors province de Hubei) en Chine tend à diminuer et que les autorités chinoises, notamment la banque centrale, multiplient les mesures de soutien à l'économie.

Ne pas ajouter à l'angoisse des marchés

Donald Trump a d'ailleurs pris soin d'affirmer, à la suite d'une conversation téléphonique avec son homologue Xi Jinping, que la Chine travaillait d'arrache-pied et qu'il lui apparaissant que la situation sur place revenait sous contrôle. Certes, le Washington Post affirme aussi que le président des Etats-Unis a enjoint son propre gouvernement de ne surtout rien dire ou faire vis-à-vis du coronavirus qui soit susceptible d'ajouter à l'angoisse des marchés.

En outre, c'est surtout le fait de voir que de nouveaux pays, notamment l'Italie et la Corée, étaient désormais plus ou moins fortement touchés qui a provoqué l'accélération baissière lundi.

Carrefour en forme

Du côté des valeurs parisiennes, l'agenda est relativement peu garni ce mardi. Au sein du CAC 40 Carrefour survole le palmarès, s'adjugeant pratiquement 2% après le relèvement à "surpondérer" du conseil de Morgan Stanley. Les autres recommandations notables du jour sont à retrouver ici. Les valeurs défensives sont plutôt privilégiées à l'image de l'agro-alimentaire (+0,5% pour Danone) ou de la pharmacie. Alors que les laboratoires ont pris conscience de leur vulnérabilité face à une approvisionnement majoritairement en Chine pour les principes actifs chimiques, Sanofi gagne notamment 0,3%, tandis que le groupe a détaillé son projet pour créer un nouveau leader dans le secteur de la fabrication de principes actifs.

Hors de l'indice phare, EDF gagne 1% également à la suite d'un changement de recommandation, celui de Goldman Sachs passé à l'achat.

La biotech Lysogene flambe

Au chapitre des biotechnologies, la vedette du jour est la société Lysogene, un des pionniers tricolores des thérapies géniques. Grâce au soutien de la FDA, qui s'est engagée à aiguiller le plus efficacement possible les démarches de l'entreprise pour homologuer un traitement expérimental d'une terrible maladie génétique, le syndrome de Sanfilippo, le titre bondit de 37,5%.

Parmi les perdants, Renault limite son recul à 1,4% après avoir flanché de 3% en matinée, après -6,6% lundi.

Le secteur bancaire pâtit d'une nouvelle chute des rendements obligataires, alors que le rendement du bon du Trésor américain à dix ans a atteint en matinée un nouveau plus bas historique à 1,347% (le précédent point bas était de 1,364% en juillet 2016). Crédit Agricole flanche de 2,6%, Société Générale de 2,3% et BNP Paribas de 2,1%. Natixis, qui va céder le contrôle de Coface, recule de 2,6%.

Enfin SMCP perd 7% alors que le groupe de prêt-à-porter, très exposé à la Chine, renonce à ses objectifs.

Sur le marché des changes, l'euro reperd 0,18% à 1,0836 dollar, tandis que les cours pétroliers tentent de se stabiliser. Le baril de Brent cote 55,76 dollars (-00,2%) et le WTI 51,46 dollars (+0,06%).

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