(BFM Bourse) - L'indice parisien a repris un peu de terrain ce mercredi, évaluant encore la situation en Chine. Le marché a aussi pu faire montre de prudence en attendant la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine.
Après avoir été plombé par la Chine, mardi, le CAC 40 a retrouvé un peu d'allant ce mercredi. L'indice phare de la place de Paris a repris 0,52% à 7.560,09 points.
Les marchés ont continué de digérer leur déception de la veille, les autorités chinoises n'ayant annoncé aucune mesure de relance supplémentaire de grande ampleur pour soutenir la croissance, décevant ainsi les investisseurs.
"Les déclarations du président de la puissante Commission nationale pour le développement et les reformes (NDRC) sont venues refroidir les investisseurs. Alors que l’incroyable rebond des actions chinoises au cours de la semaine passée s’était nourri fortement de l’attente de l’annonce d’un plan de soutien budgétaire conséquent, le dirigeant a annoncé une augmentation des dépense publiques de 200 milliards de yuans (28 milliards de dollars) supplémentaires en 2024, qui seraient prises sur les engagements de 2025", rappelle Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.
"Est-ce simplement une erreur de communication ? Il est certain que les autorités doivent clarifier au plus vite quel est leur plan de soutien à l’économie", ajoute-t-il.
Renault encore en tête du CAC 40
"Les espoirs d'un rallye alimenté par des mesures de relance s'estompent rapidement, obligeant les investisseurs à repenser leur stratégie à l'égard de la Chine" a écrit de son côté Stephen Innes de Spi AM.
Le marché a également pu faire preuve de prudence avant la publication des "minutes" (compte-rendu) de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. "Il n’y a pas de débat sur la direction de la politique (assouplissement) mais sur la vitesse de l’ajustement. Les minutes donneront peut-être des éclaircissements sur ce point", jugent les économistes d'Oddo BHF.
Du côté des valeurs, Renault a terminé en tête du CAC 40, avec une hausse de 3,3%, poursuivant sa remontada boursière enclenchée la veille. Le constructeur automobile, quasiment le seul en Europe à ne pas avoir passé d'avertissement sur résultats en septembre, avait tenu une conférence téléphonique mardi matin en amont de la publication de son chiffre d'affaires, le 24 octobre.
Bernstein avait jugé "rassurants" les signaux envoyés par le groupe. "Et pourtant, Renault semble se porter très, très bien", a de son côté titré Stifel dans une note dédiée ce mercredi au constructeur au losange.
Toujours dans l'automobile, les équipementiers Forvia (+4,3%) et Valeo (+3%) ont été portés par l'allemand Continental (+7% à Francfort). Le groupe d'outre-Rhin a rassuré le marché, en indiquant lors d'une conférence téléphonique tabler sur une progression trimestrielle de sa rentabilité au troisième trimestre par rapport au deuxième.
Kering a pris 1,5% après la nomination mardi de Stefano Cantino au poste de directeur général de Gucci, pour relancer la marque italienne en perte de vitesse. Royal Bank of Canada juge que cette nomination est "positive" pour le titre.
Sur le marché des changes, l'euro perd 0,25% face au dollar, à 1,0952 dollar. Du côté du pétrole, celui-ci s'est inscrit en baisse après la publication de stocks de pétrole supérieurs aux attentes, aux Etats-Unis. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord recule de 0,6% à 76,72 dollars le baril tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York cède 0,4% à 73,28 dollars le baril.