(BFM Bourse) - L'indice parisien a terminé en hausse de 0,45% une journée où les opérateurs de marché ont continué à décortiquer les publications d'entreprises et l'inflation américaine.
La Bourse de Paris a mis un point final à une semaine contrastée, marquée par trois hausses et deux baisses.
La pièce est tombée du bon côté sur la journée de vendredi, au cours de laquelle le CAC 40 a terminé sur une hausse de 0,45% à 7414,85 points, préservant ainsi les 7400 points. Sur la semaine, l'indice termine en petite baisse de 0,24%.
Les opérateurs de marché ont retrouvé un peu d'appétit pour le risque au cours de la séance, ce qui a porté des titres dépréciés comme Alstom (+2,3%) ou Teleperformance (+3%).
Ils ont également continué de décortiquer les chiffres de l'inflation américaine d'avril, publiés mercredi, en tentant d'y voir plus clair sur les intentions de la Réserve fédérale (Fed).
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Reprise de contact entre Pékin et Washington
Le marché a perçu dans ces statistiques des signes plaidant pour que la Fed mette en pause son cycle de resserrement monétaire.
"A regarder de plus près il y a des bonnes et mauvaises nouvelles dans la dynamique de l’inflation, mais le message essentiel est bien que l’inflation reste élevée, mais qu’elle est en train de baisser", estime Sebastian Paris Horvitz de La Banque Postale Asset Management.
Les investisseurs continuent par ailleurs de suivre le feuilleton autour du relèvement du plafond de la dette américaine, qui fait l'objet d'un âpre débat entre républicains et démocrates. "La tentation de chaque camp est d’aller jusqu’au bord du gouffre, en espérant que l’adversaire cèdera le premier. Nul ne maîtrise tous les paramètres de ce jeu et un accident ne peut être exclu", jugent les économistes d'Oddo BHF.
Les investisseurs apprécient par ailleurs la reprise des contacts diplomatiques entre Pékin et Washington. Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, mercredi et jeudi à Vienne, après plus de deux mois de froid.
"Cela peut jouer à la marge. Au vu des dernières statistiques économiques, la Chine a tout intérêt à une accalmie sur le front des relations avec les Etats-Unis", commente Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique pour Saxo Banque.
Scor en vedette, JCDecaux dans le dur
Du côté des valeurs, Scor a bondi de 9,4% porté par des résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes.
JCDecaux a reculé nettement (-3,8%) après avoir publié des perspectives décevantes pour le deuxième trimestre. Orpea a, de son côté, abandonné 2,8%, l'exploitant de maisons de retraite ayant accusé une perte de plus de 4 milliards d'euros en 2022, plombé par l'inflation et les dépréciations d'actifs.
Les valeurs du luxe ont terminé sans grand changement mais elles avaient un temps été portées par les excellents résultats du suisse Richemont qui s'est adjugé 3,6% à la Bourse de Zurich.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,5% face au dollar à 1,0861 dollar. Le pétrole bouge peu. Le contrat sur le Brent de mer du Nord pour livraison en juillet cède 0,3% à 74,70 dollars le baril tandis que celui de juin sur le WTI coté à New York abandonne 0,3% à 70,66 dollars le baril.