(BFM Bourse) - Le CAC 40 recule de près de 1% ce lundi soir, à l'aube d'une semaine qui s'annonce encore chargée. Les investisseurs surveilleront les publications des cadors de la cote parisienne et des big techs américaines.
La Bourse de Paris a fini par céder à la prudence, abordant fébrilement les nombreux grands rendez-vous qui se présenteront à eux cette semaine.
En légère baisse à la mi-séance, le CAC 40 a accéléré son repli jusqu'à perdre 0,98% et finir sa course à 7.443,84 points, non loin de ses plus bas du jour. Ce mouvement s'est cependant opéré dans des volumes modérés, avec 2,55 milliards d'euros échangés ce lundi.
"Les investisseurs se préparent à l’agenda chargé de cette semaine. (…) Dans cette optique, nous nous attendons à ce que la volatilité du marché persiste tout au long de la semaine, car ces facteurs de marché devraient avoir un impact sur un large éventail d'actifs", souligne Pierre Veyret, analyste technique chez Activtrades.
Pas moins de trois grandes banques centrales rendront une décision de politique monétaire, à savoir la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon, et, surtout la Réserve fédérale américaine (Fed). Vendredi, les opérateurs prendront connaissance du rapport officiel de l'emploi américain pour le mois de juillet.
Côté résultats, les grandes big techs seront attendues au tournant, avec les résultats de Microsoft, Meta, Amazon et Apple, soit quatre des sept plus grandes capitalisations au monde. La semaine dernière Alphabet et surtout Tesla avaient, eux, manqué leurs rendez-vous avec le marché.
Rude journée pour l'ex-Orpea
En France une douzaine de valeurs du CAC 40 livreront leurs résultats, dont les poids lourds Schneider Electric, L'Oréal et Airbus.
Pour revenir à ce lundi, quelques publications retiennent l'attention du marché dont celle d'Emeis, l'ex-Orpea, qui a chuté de 18,9% après avoir abaissé ses perspectives pour l'exercice en cours.
Les groupes d'ameublement cotés en Bourse s'en tirent largement mieux. Maisons du Monde a repris 4,15% après ses résultats semestriels, quand Miliboo s'est adjugé 12,9%, le groupe renoue avec les bénéfices à l'issue de son exercice décalé 2023-2024 clos fin avril.
Hors publications d'entreprises, Stellantis a cédé 3,3%, lesté par un abaissement de conseil de la part de Deutsche Bank à "conserver", l'établissement jugeant que les difficultés du constructeur ne font que commencer.
Sur les autres marchés, l'euro perd 0,3% face au dollar à 1,0822 dollar. Le pétrole recule nettement, toujours pénalisés par les craintes sur la demande chinoise. Le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord abandonne 1,7% à 78,88 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York cède 1,8% à 75,80 dollars le baril.