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SBF 120

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Sbf 120 : Voici les grands gagnants et les grands perdants en Bourse du SBF 120 en 2024

samedi 4 janvier 2025 à 07h00
Des groupes ont connu des fortunes diverses à la Bourse de Paris

(BFM Bourse) - L'année 2024 achevée, quels groupes du SBF 120 se sont distingués en bien ou en mal? Si Esso et Medincell ont brillé et qu'Alstom a retrouvé beaucoup de crédit, Atos a connu une année noire et l'ex-Orpea Emeis a encore souffert.

L'année 2024 n'a pas été à marquer d'une pierre blanche pour le marché parisien. In fine, le SBF 120 a perdu 2,45%(*), pénalisé par l'instabilité politique en France et le ralentissement de l'économie chinoise qui a plombé l'activité des groupes de luxe et de spiritueux.

Le palmarès du second indice phare de la Bourse de Paris, après le CAC 40, montre toutefois que certains titres ont su tirer leur épingle du jeu tandis que d’autres ont, au contraire, bu le calice jusqu'à la lie en 2024.

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Les nouveaux arrivants en haut du SBF 120

Le top cinq des plus fortes hausses est occupé par plusieurs groupes qui ont récemment intégré le SBF 120. C'est le cas de la plus forte hausse de l'indice en 2024, à savoir Medincell (+130,83%), qui a fait son entrée pas plus tard que le lundi 23 décembre.

Entrée en Bourse en 2018, la biotech montpelliéraine spécialisée dans les traitements contre les troubles mentaux tire les fruits de ses partenariats avec les grands laboratoires. Notamment avec le groupe israélien Teva, qui distribue sa technologie Bepo, destinée au traitement de la schizophrénie, sous la marque Uzedy aux États-Unis. Teva avait d'ailleurs revu à la hausse, en novembre, sa prévision de revenus tirés d'Uzedy à 100 millions de dollars pour 2024, contre 80 millions de dollars précédemment.

L'entreprise a par ailleurs noué, cette année, un nouveau partenariat avec l'américain AbbVie pour codévelopper jusqu'à six produits. "Au travers de l’accord de collaboration avec AbbVie, le groupe devrait bénéficier d’importants relais de croissance : jusqu’à 6 produits potentiels, avec 315 millions de dollars de milestones (paiements d'étapes, NDLR) pour chaque programme, auxquels s’ajouteront des royalties perçues sur les ventes", a expliqué fin décembre TP ICAP Midcap, à l'achat sur le dossier.

Esso, qui a rejoint en juin le SBF 120, prend la deuxième place (+112,75%). Le gros de la performance du spécialiste du raffinage et de la distribution de produits pétroliers s'est surtout concentré sur la première partie d'année, entre mars en juin, après la publication des résultats annuels de l'entreprise, le 20 mars. Fort d'un bilan renforcé par deux années (2022 et 2023) durant lesquelles les marges de raffinages ont nettement progressé avant de redescendre, Esso disposait d'une trésorerie de plus d'un milliard d'euros. Ce qui lui a permis de distribuer à ses actionnaires un dividende de 15 euros par action au titre de 2023, dont 12 euros de dividende exceptionnel. L'action Esso est ensuite nettement redescendue sur la seconde partie de l'année.

Alstom retrouve du crédit en Bourse

Alstom grimpe à la troisième place (+87,69%) alors que l'équipementier ferroviaire avait souffert en 2023 (-46,6%). Le fabricant du TGV a remis d'équerre son bilan via plusieurs mesures, notamment une augmentation de capital d'un milliard d'euros qui a été bien digérée par les investisseurs. Le marché continue toutefois de surveiller comme le lait sur le feu sa génération de cash.

Sur ce point, la société a enchaîné les bonnes publications que ce soit lors de l'annonce de ses résultats 2023-2024, en mai, ou lorsqu'il a annoncé ses comptes semestriels, en novembre. Deutsche Bank, notamment, avait alors loué une dynamique de génération de flux de trésorerie "rassurante". Face à cette accumulation de bonnes nouvelles, les vendeurs à découvert, très présents sur la valeur encore en juin, ont débouclé leurs positions. Ce qui a contribué à la hausse de l'action.

Planisware (+75,75%) échoue au pied du podium. La société spécialisée dans les logiciels pour la gestion de projets signe un beau parcours boursier depuis son introduction sur Paris, en avril dernier. Ce malgré un accroc en octobre, lorsque la société avait été contrainte de réviser à la baisse ses objectifs pour 2024 en raison d'incertitudes sur le décalage de certains contrats. L'entreprise présente "un profil de croissance supérieur", appréciait Bank of America, en mai, lors de son initiation de sa couverture (à l'achat) sur la valeur.

Parmi les autres hausses notables figurent les meilleures performances du CAC 40, comme le groupe hôtelier Accor (+35,95%), qui a dépassé les attentes sur au troisième trimestre, une période clef car se déroulant au cours de l'été, et relevé ses objectifs. Ou Safran (+33,01%) a aussi bien progressé même si l'action a connu un coup d'arrêt, début décembre, à la suite de la communication d'objectifs prudents à moyen terme. Deutsche Bank y a toutefois vu un point d'entrée, passant à l'achat sur le dossier quelques jours plus tard.

Comme Accor, Schneider Electric (+32,52%), a également rehaussé ses objectifs pour 2024 cet été, et a affiché une forte croissance (+6,8% en données comparables sur neuf mois). Un beau parcours qui n'a pas souffert du changement surprise de directeur général, en novembre.

L'annus horribilis d'Atos

Du côté des plus fortes baisses, Atos achève une année 2024 (-95,04%) affreuse sur le plan boursier. En occultant certains éléments techniques liées à la recapitalisation (comme le retraitement du calcul du titre en excluant le droit préférentiel de souscription), l'action a quasiment perdu 100% cette année, avec un cours de seulement 0,2 centime, désormais.

Pour pouvoir survivre et assainir ses finances la société a mené une lourde restructuration financière qui lui a permis d'effacer 2 milliards d'euros de dettes en convertissant des prêts en capital. En conséquence, les créanciers de la société ont pris son contrôle, avec près de 90% du capital, et le groupe a du émettre près de 180 milliards d'actions (contre 111 millions de titres en circulation auparavant). Ce qui s'est donc traduit par une méga-dilution.

À noter que Casino (-98,60%), dont l'action a aussi été pénalisée par une lourde restructuration financière, aurait certainement accusé la plus forte baisse du SBF 120. Mais le distributeur stéphanois est sorti de l'indice, le 23 décembre dernier.

L'ex-Emeis Orpea, qui avait chuté de plus de 99% l'an passé, a encore souffert en 2024 (-63,90%). L'exploitant de maisons de retraite a notamment abaissé ses prévisions, fin juillet, après avoir publié un taux d'occupation décevant dans ses établissements en France.

Forvia, complète le "podium" des plus fortes baisses (-57,49%). L'équipementier automobile a souffert d'une production automobile en berne, avec des marchés difficiles, notamment en Europe. La société a passé fin septembre un avertissement sur résultats fin septembre, qui a, paradoxalement, été bien reçu par le marché.

Parmi les autres sociétés malmenées en 2024 figure notamment Valneva (-54,19%). Le groupe spécialisé dans les vaccins dans les maladies infectieuses a notamment mené une augmentation de capital de 60 millions d'euros pour financer ses essais cliniques et soutenir la commercialisation de son vaccin actuel contre le chikungunya.

Rémy Cointreau (-49,22%) a encore pâti cette année de la faiblesse des ventes aux États-Unis mais aussi du risque géopolitique, avec la volonté de Pékin d'instaurer des surtaxes douanières sur les importations de cognac.

STMicroelectronics (-46,35%) et Soitec (-46,14%) ont, à l'instar de plusieurs groupes de semi-conducteurs, été pénalisés par la mauvaise dynamique de plusieurs marchés finaux, notamment l'automobile et les PC et smartphones.

Ubisoft (-43,10%) a de son côté connu une année très compliquée avec un jeu phare qui a largement déçu, à savoir "Star Wars: Outlaws" et un autre qui a été reporté de plusieurs mois ("Assassin's Creed Shadows"). En conséquence, l'entreprise a émis un lourd avertissement sur résultats en septembre. Mais le retour de la spéculation, avec les espoirs d'une offre publique d'achat et d'un retrait de la cote, ont atténué la chute du titre.

(*) données arrêtées à la clôture du mardi 31 décembre

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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