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Le CAC 40 a terminé la séance de vendredi symboliquement dans le rouge (-0,01% à 8 022 points), achevant une semaine rendu très nerveuse par la problématique des taux, la situation géopolitique au Moyen Orient, et un début du bal des trimestriels pour le moins contrasté. Vendredi en tous cas, c'est l'Oréal (+5,04%) qui aura joué les amortisseurs, en publiant une copie trimestrielle d'excellente facture.

Les statistiques macroéconomiques publiés hier, que ce soit sur le front de l'emploi avec les inscriptions aux allocations chômage ou sur le front de l'industrie avec l'indice Philly Fed, ont renforcé le scénario d'une temporisation, par la Fed, de son action sur le robinet monétaire. Pour marquer le coup et envoyer un signal au marché, la puissante institution monétaire pourrait amorcer la baisse des taux en juillet (44% de probabilités selon l'outil FedWatch du CME Group), avant de marquer une longue pause.

Sur le front géopolitique, dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs explosions sont survenues en Iran et des drones ont été abattus par l'armée à proximité d'une base militaire. Les autorités iraniennes ont précisé qu'il n'y avait toutefois pas eu d'attaque de missiles. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaire. Mais des responsables de la diplomatie américaine citée par les médias américains ont rapporté que Washington avait été prévenu par Israël d'une attaque sur l'Iran, sans approuver cette opération.

Ces différentes informations surviennent après l'attaque inédite le week-end dernier d'Israël par l'Iran, même si 99% des missiles et drones envoyés par Téhéran avaient été interceptés par l'armée israélienne. Depuis cette attaque, le marché redoute une riposte d'Israël qui serait synonyme d'embrasement au Moyen-Orient.

Côté valeurs, Sodexo (+1,6%) et son ancienne filiale Pluxee (+5%), cotée en Bourse depuis février dernier , ont tous deux publié des croissances et des résultats semestriels meilleurs qu'attendu par le marché.

A contrario, Edenred a subitement décroché dans l'après-midi pour clôturer en baisse de 6,9%, après des informations de presse sur l'enquête en Italie, évoquant la demande par le parquet de Rome de "la mise en examen de quatre personnes, anciens dirigeants d'Edenred Italia", filiale locale d'Edenred. Le pensionnaire du CAC 40 a réagi à BFM Bourse, en soulignant que la mise en examen des quatre anciens dirigeants constitue "une étape" qui est "un événement attendu dans le cadre de l'enquête. Elle n'apporte pas d'élément nouveau".

EssilorLuxottica limite son repli à 0,7%, le groupe d'optique ayant publié une croissance en ligne avec les attentes au premier trimestre.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (+0,56%) et du Nasdaq Composite (-2,05%), pénalisé en particulier par un secteur des semi-conducteurs en proie des des prises de profits appuyées. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,88% à 4 967, sous le seuil hautement psychologique donc, des 5 000 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0630$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 83,70$.

A l'agenda ce lundi, à suivre en priorité l'indice de confiance des consommateurs en Zone Euro à 16h00 et une intervention de C Lagarde, Présidente de la BCE, à l'Université de Yale.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'heure est dans l'immédiat à la respiration des cours. L'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, deux bougies où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent. Et ce avant d'entamer une lente décrue vers la partie basse d'un canal ascendant (en noir) sur le graphique journalier. La séance de mardi 02 avril, par les volumes, la longueur du corps rouge de la bougie correspondante, a renforcé les 8 220 points comme niveau difficile à franchir.

Puis un événement technique majeur est survenu à savoir la rupture sur gap, du seuil hautement symbolique des 8 000 points. Ce dernier n'apparait toutefois pas comme une cicatrice sur l'indice dans le sens où il a été comblé dès la séance suivante.

Nous sommes au cœur d'une profonde respiration, légitime, sur l'indice phare tricolore.

Deux cibles baissières se présentent: le gap haussier du 22 février dont la borne basse vaut 7 821 points, puis le support intermédiaire à 7 700 points. D'ici là, la formation ponctuelle d'accélération baissière vive des cours n'est pas exclue, avant remobilisation du camp acheteur.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8120.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes