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A l"issue d'une semaine marquée par une forte volatilité, le CAC 40 aura gagné 2,77% en données hebdomadaires, en clôturant loin toutefois des sommets historiques (8 314 points) inscrit jeudi. Le marché aura fait montre de soulagement avec la fin du shutdown le plus long de l'histoire, tout en émettant des doutes sur les intentions de la Fed d'ici la fin de l'année. L'option d'une nouvelle baisse des taux fédéraux de 25 points de base le mois prochain, si elle n'est pas exclue, est loin d'être un scénario acquis.
Les investisseurs ont été grippés par plusieurs déclarations de membres de la Réserve fédérale américaine (Fed). "Hier, plusieurs représentants de la Fed se sont exprimés, adoptant un ton prudent quant aux perspectives de politiques monétaires" explique Deutsche Bank.
"Par exemple, la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a indiqué qu'elle gardait 'l'esprit ouvert' quant à la décision de décembre. La présidente de la Fed de Cleveland, Beth Hammack, a déclaré que 'nous sommes confrontés à une inflation élevée persistante' et que ramener l'inflation 'à 2 % est essentiel pour notre crédibilité, et c'est notre objectif'", énumère la banque.
"Le président de la Fed de Saint-Louis, Alberto Musalem (qui dispose d'un droit de vote cette année), a fait remarquer que 'nous devons procéder avec prudence, car je pense que la marge de manœuvre pour un nouvel assouplissement est limitée. Et le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a laissé entendre qu'il n'avait pas soutenu la dernière baisse des taux de la Fed en octobre et qu'il était indécis pour décembre", ajoute Deutsche Bank.
Sur le front statistique, les opérateurs ont pris acte des toutes premières estimations EuroStat de la croissance du PIB en Zone Euro au T3, à +0,2%, ce qui est parfaitement conforme aux attentes du marché. L'excédent commercial de septembre, toujours pour la Zone Euro, a pour sa part très agréablement surpris, en ressortant bien au-delà du consensus, à 18,7 Milliards d'euros.
Côté valeurs, trois sociétés terminent péniblement dans le vert à savoir Schneider Electric (+0,4%), Totalenergies (+0,07%), LVMH (+0,03%). Les plus fortes baisses étant accusées par Stellantis (-2,60%), Orange (-2,2%) et Société Générale (-2%). Hors CAC 40, Alstom a nagé à contre-courant (+3,7%), porté par des résultats du premier semestre jugés "solides".
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, à l'image du Dow Jones (-0,65%) et du Nasdaq Composite (+0,13%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a fini sur une note de stabilité sur les 6 734 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin
> Sur le marché des changes la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1600$.
> Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 59,40$.
> Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,14%.
> Quant au VIX, il valait 19,83 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce lundi à suivre en priorité l'indice manufacturier de la Fed de NY (indice Empire State) à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Avec 3 gaps de poursuite pour autant de séances, du 10 au 12 novembre, l'indice CAC a su amorcé une reprise en V sur sa moyenne mobile à 50 jours (en orange). Cette reprise a pour l'instant défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail. Ce sont désormais les 8 260 points, testés 5 fois, qui sont sous pression. Dans l'immédiat, la base de travail reste celle des 8 000 / 8 260 points, théâtre d'une probable accumulation d'énergie.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8260.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7940.00 points relancerait la pression vendeuse.
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