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La semaine passée aura été compliquée pour le CAC 40, qui a perdu 2,40% dans des volumes loin d'être faméliques, au regard de la période, le cœur du mois d'août, déserté par une grande frange d'opérateurs en congés estivaux. Avec un jour férié par dessus le marché (15 août, Assomption, non chômé à la Bourse de Paris). Les signes de fragilité de l'économie allemande, le ralentissement économique en Chine, et le secteur bancaire américain auront pesé. Et ce alors que les opérateurs actaient l'idée d'un maintien des taux fédéraux à un niveau élevé, en plateau, pendant de nombreux mois, après la publication des MInutes de la Fed.
Le document montre, entre les lignes, que certains cadres de la Fed n'excluaient pas formellement une hausse encore plus forte des Fed Funds en juillet. Pour le mois de septembre, un statu quo sur les taux est le scénario qui tient la corde, avec une probabilité de 90,50% au sens de l'outil FedWatch du CME. Les tensions sur le marché obligataires se sont traduits par un pic des Treasuries 10 ans, les rendements des obligations du Trésor américain, à un niveau inédit depuis 2007.
Pour les stratégistes de Deutsche Bank, les minutes de la Fed ont conforté l'idée des investisseurs que la politique restrictive de la Fed pourrait perdurer "pour un certain temps". "Ainsi, bien que l'inflation ait été plus encourageante ces derniers temps, les données relatives à l'activité, qui restent solides, devraient permettre à la Fed de maintenir son orientation hawkish (restrictive, NDLR) à l'approche de la réunion de septembre", poursuit la banque allemande.
Du côté des valeurs, le luxe, secteur avec des valorisation élevées et sensibles à la macroéconomie, doit composer avec à la fois les craintes sur la Chine et la remontée des taux d'intérêt, qui pèse sur les valeurs de croissance. Ce vendredi, LVMH a perdu 1%, L'Oréal 1,1%, Kering 1,1% également et Hermès 0,7%. Sur l'ensemble de la semaine, LVMH a abandonné plus de 5%, Kering plus de 4,7%, L'Oréal plus de 3,4% et Hermès plus de 3,2%. Spie (-1,7% ce vendredi) a annoncé une nouvelle acquisition ciblée en rachetant l'allemand BridgingIT.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé une semaine compliqué à des niveaux, vendredi, proches de l'équilibre: +0,07% à 34 500 tout rond pour le Dow Jones et -0,20% pour le Nasdaq Composite, par nature de sa composition, sensible à la question monétaire. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, est resté stable en clôture à 4 370 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0880$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 81,20$.
A l'agenda ce lundi, aucun chiffre statistique majeur à signaler.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Du 10 au 18 août, d'un trait, l'indice phare tricolore a fondu d'une borne à l'autre du vaste losange aplati (diamant) qui concentre ses oscillations nerveuses depuis le 24 mai, en rompant au passage la ligne d'encolure d'une figure chartiste baissière à 7 250 points. Une poursuite des oscillations au sein du diamant est envisagée. Toute sortie de ce dernier donnera un directionnel à condition que les volumes, et une fédération sectorielle, soient au rendez-vous...
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 72520.00 points.
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