(BFM Bourse) - En pleine accélération du rythme des publications trimestrielles d'entreprises cotées, le CAC 40, baromètre de référence de la Bourse de Paris, a gagné 0,71% à 6 733 points vendredi, échouant toutefois dans sa tentative de dépassement d'une zone de résistance à 6 760 points. Au final sur l'ensemble de la semaine, le bilan est neutre.
Au chapitre macroéconomique, les toutes premières estimations des PMI (indicateurs des directeurs d'achats) en Zone Euro, sont ressorties à des niveaux mi-figue mi-raisin, au-dessus de la cible pour l'industrie, à 58.5, mais en dessous pour les services (54,7).
Chris Williamson, Économiste en chef à IHS Markit, a commenté ces chiffres: « La croissance de l'activité du secteur privé de la zone euro a fortement ralenti en ce début de quatrième trimestre, affichant ainsi son rythme le plus faible depuis avril dernier. Les problèmes d'approvisionnement ont entravé la croissance de la production manufacturière, dont le taux s'est ainsi établi à son plus bas niveau depuis les premiers confinements en 2020. Parallèlement, dans le secteur des services, le rebond amorcé pendant l'été a perdu de sa vigueur alors même que la recrudescence du virus, notamment en Allemagne, suscite de nouvelles inquiétudes, lesquelles se sont de nouveau répercutées sur les secteurs orientés vers les consommateurs, tels que les voyages, le tourisme et les loisirs. La pandémie a également été synonyme de maintien des fortes perturbations des chaînes d'approvisionnement, celles-ci ayant entravé la production et continué de pousser les prix à la hausse, tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services. Les prix moyens facturés pour les biens et les services ont ainsi augmenté à un rythme inégalé depuis plus de vingt ans, tendance qui se répercutera, à n'en pas douter, sur les prix à la consommation dans les prochains mois. Si le taux de croissance de l'activité de la région demeure, pour l'heure, supérieur à sa moyenne de long terme, l'expansion risque de ralentir dans les mois qui viennent, la pandémie continuant d'entraver l'activité et de pousser les prix à la hausse. Après les fortes hausses observées au deuxième et troisième trimestre, la tendance s'oriente vers une croissance du PIB bien plus faible au dernier trimestre.»
Côté valeurs, plus forte hausse de l'indice phare à +5,08%, L'Oreal a nettement accéléré entre juillet et septembre, affichant une croissance organique de ses ventes de 13,1% sur la période quand le consensus tablait sur +8%. Les commentaires du groupe positifs à l'égard de l'activité en Chine ont en outre contribué à alimenter l'intérêt pour le luxe en général, Hermès progressant de 2,3% (après 1,4% jeudi à l'annonce de sa propre performance trimestrielle), LVMH de 1,2% et Kering, toujours un peu à la traîne, de seulement 0,4%. De son côté Vivendi (+1,15% à 11,445 euros), délesté d'Universal Music, affiche aussi une croissance organique à deux chiffres de ses revenus entre juillet et septembre, tirée par Havas et Canal+.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, le Dow Jones parvenant à grappiller 0,21% à 35 677 points et le Nasdaq Composite perdant 0,82% à 15 090 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a terminé sur une note de quasi stabilité (-0,11% à 4 544 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,1660$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 84,50$.
A suivre à l'agenda statistique ce lundi, à suivre en priorité l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne à 10h00.
A noter, pour les détenteurs de positions au RD: la liquidation mensuelle interviendra à la clôture de la séance du mardi 26 octobre.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Nous notions en fin de semaine passée, qu'en l'absence in extermis de formation d'un harami baissier, un test des 6 760 points se profilait. C'est ce qui s'est passé formellement avec passage en deçà en fin de séance, laissant une ombre haute très significative sur la bougie correspondante. Un nouveau test est attendu ce lundi, et plus largement cette semaine.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6760.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 6485.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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