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A l'aune du vif regain de tension sur les marchés obligataires tout particulièrement américains, le marché parisien a fait grise mine mercredi, son indice phare le CAC 40, rompant sans ménagement la borne basse d'un canal haussier. Et ce à l'avant-veille de LA publication statistique de la semaine, à savoir les prix PCE (personal consumption expenditures), mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation.
Le rendement des obligations du Trésor à 10 ans (Treasuries 10 yrs) franchissait les 4,60%, dans la foulée d'une série de publications macroéconomiques de bonne facture, de nature à inviter la Fed à garder le doigt appuyé sur le bouton "pause". Mardi, c'était au tour de l'indice de confiance du consommateur américain de dépasser la cible. Pour rappel, la consommation est le principal moteur de création de richesse outre Atlantique, et tout indicateur avancé de la consommation est forcément très suivi dans les salles des marchés.
Selon l'outil FedWatch du CME Group, les investisseurs ne tablent plus que sur une seule baisse de taux cette année de la part de la Fed, contre deux précédemment.
Ce jeudi ce sera au tour du PIB mensuel américain et des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage d'éprouver, le cas échéant, le sang-froid des marchés.
Mais la question obligataire est de nouveau douloureuse, certes dans de moindres proportions. de ce côté-ci de l'Atlantique, avec une inflation qui accélère en Allemagne. L'indice des prix à la consommation allemand calculé selon les normes européennes, a bondi plus que prévu, à 2,8%, contre un consensus de 2,7% et après 2,4% en avril. Pas de quoi à ce stade faire trembler la main de Christine Lagarde qui devrait procéder, à l'issue du prochain Conseil des Gouverneurs, à une première baisse des taux directeurs.
Côté valeurs, la tech, le luxe et l'équipement automobile ont particulièrement souffert, amplifiant les variations de leurs indices de référence, à l'image sans exhaustivité de Soitec (-3,20%), LVMH (-2,84%), ou Valeo (-2,97%). A l'inverse, Renault s'offre pour la deuxième séance consécutive la tête du CAC 40 à la clôture. Le titre de la marque au Losange a repris 3,2%, grâce à un relèvement de recommandation à l'achat de la part de Goldman Sachs.
De l'autre côté de l'Atlantique, le rouge a dominé en clôture sur les principaux indices actions de la cote, à savoir le Dow Jones (-1,06% à 38 441 points), le Nasdaq Composite (-0,58% à 16 920 points) et le S&P500 (-0,74% à 5 266 points).
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0790$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 78,90$.
A l'agenda ce jeudi, à suivre les données mensuelles du PIB, et les nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, outre Atlantique, à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Fait technique majeur mercredi 29 mai: la rupture de la borne basse d'un canal haussier, dans des conditions de volatilité et de volumes significatives. Le mouvement de reflux prend du sens, et la prochain étape baissière est matérialisée par le gap du 22 février, amené à être comblé, et dont la borne basse vaut 7 821 points. A noter que la bougie, en marubozu mercredi, a illustré la mobilisation continue du camp vendeur tout au long de la séance. La clôture sur les points bas de séance invite à la plus grande prudence à court terme.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8000.00 points.
Le conseil BFM Bourse
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