(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
Nous sommes le 4 juillet, jour anniversaire de l'indépendance des Etats-Unis, jour férié outre Atlantique où Wall Street sera fermé, privant la communauté financière de repères précieux. Pour autant, les marchés européens pourront continuer de s'appuyer sur les dernières statistiques en date sur l'activité manufacturière en Europe, et digérer la puissante avancée de la semaine passée, à proximité des 7 400 points. Hier le CAC se contractait de 0,18% à 7 386 points, et le DAX de 0,41%.
Concernant les données finales des indicateurs d'activité industrielle PMI en Zone Euro pour juin, c'est tout particulièrement la composante allemande qui interpelle, en ressortant sous les premières estimations, à 40.6, au plus bas depuis juin 2020.
"Il semble que le secteur manufacturier (à forte intensité capitalistique) accuse de plus en plus difficilement le coup des augmentations des taux d'intérêt de la BCE, comme en témoignent notamment le premier recul de l'emploi enregistré depuis janvier 2021 et l'un des plus forts replis de l'activité achats depuis le début de l'enquête", commente Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank.
"S'agissant de la demande, c'est en Allemagne (suivie de l'Italie et de la France) que les entreprises ont signalé les plus faibles entrées de nouvelles commandes en fin de deuxième trimestre", a-t-il complété.
Les opérateurs vont pouvoir digérer les derniers chiffres d'inflation, de part et d'autre de l'Atlantique, montrant une accalmie sur la dynamique des prix, principalement dû à l'énergie et à l'alimentation.
"Si le scénario d’une nouvelle hausse de taux de la Fed fin juillet tient toujours la corde (plus de 85% de probabilité), avec un Jerome Powell volontaire lors de ses dernières déclarations, [Thomas Giudici, chez Auris Gestion] considèr[e] néanmoins qu’une nouvelle pause reste toujours probable".
"En zone euro, la baisse des chiffres d’inflation devrait en revanche être insuffisante pour la BCE. En effet, si l’inflation globale sur un an recule de 6.1% à 5.5% sur le mois, les prix dans les services progressent à nouveau et l’inflation "core" s’inscrit ainsi en légère hausse sur le mois (5.4% contre 5.3% en mai)", poursuit le responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion.
Côté valeurs, Casino a perdu 3,34% supplémentaires, en quête d'argent frais. L'action CNova (division e-commerce du groupe de distribution) s'est effondré de près de 20%. Le point sur le dossier ici. Par ailleurs, les investisseurs se sont éloignés du luxe après la publication d'une dégradation de l'activité manufacturière en Chine ( Hermès a perdu 1,7%, LVMH a rendu 1%) pour acheter des actions de groupes avec des multiples de valorisation peu élevés à l'image de Worldline qui termine en hausse de 3,6%, TotalEnergies 1,8% et Société Générale 1,1%.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé sans grand écart par rapport à vendredi, dans des initiatives limitées à la veille d'un jour férié, et en l'absence d'une frange d'investisseurs. Le Dow Jones a grappillé 0,03% à 34 418 points et le Nasdaq Composite 0,21% à 13 816 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,12% à 4 455 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0910$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 70,00$.
A l'agenda ce mardi, la balance commerciale allemande, qui vient d'être publiée pour le mois de mai. Son excédent de 14,4 Milliards d'euros est ressorti significativement sous les attentes du marché.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La bougie hebdomadaire de la semaine passée montre le soulagement d'une communauté financière qui assiste concomitamment à un soft landing de l'économie américaine, sans nouvelle mauvaise surprise sur le front de l'inflation. Les prochains niveaux de résistance sont situés à 7 500 puis 7 585 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7410.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7162.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
