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"Mars ? C'est trop tôt !". Ce n'est pas la traduction littérale, mais c'est en substance le message que J Powell a fait passer aux rares opérateurs qui espéraient encore une première baisse des taux fédéraux à l'issue de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire. A l'aune de la tonalité mesurée des éléments de langage utilisés en conférence de presse, juin parait l'option la plus probable désormais pour un début d'inflexion sur les Fed Funds. L'outil FedWatch du CME Group crédite, sans la moindre ambiguïté, de 100% la probabilité d'un assouplissement monétaire, quelle qu'en soit l'ampleur, en juin.

En attendant, le CAC 40 devrait débuter la séance en territoire rouge, contrarié par la clôture en nette baisse du Nasdaq Composite (-2,23%). Il faut dire que pour l'instant, le passage trimestriel sur le grill des 7 Magnifiques n'est pas idéal. En attendant la copie ce jeudi d'Apple, Amazon et Meta, Microsoft (-2,69%) et Alphabet (-7,35%) ont fait les frais d'une communauté financière légitimement gourmande dans ses attentes, sur ces niveaux de valorisation...

Côté statistiques, un des points chauds du calendrier cette semaine sera sans nul doute la publication du rapport NFP (Non Farm Payrolls), rapport fédéral sur l'emploi privé non agricole. Un repère très précisément suivi par la Fed tant les tensions sur le marché de l'emploi peuvent nourrir mécaniquement, par les salaires, l'inflation. Dans l'immédiat, relative bonne nouvelle mercredi avec l'avant-goût que constitue l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP (Automatic Data Processing) avec des créations de postes (107 000) très nettement en deçà de la cible.

SEB a fait forte impression (+6,2%) à la faveur de ventes annuelles satisfaisantes et repassant la barre des 8 milliards d'euros. Elis, de son côté, a limité son avance à 0,3%. Le groupe de blanchisserie industrielle a publié une croissance un peu inférieure aux attentes au quatrième trimestre mais a relevé ses prévisions de trésorerie et de marges pour l'exercice 2023. Vivendi a gagné 1,6% après avoir confirmé son projet de scission en plusieurs entités, passant désormais de trois à quatre, dans le but avoué de réduire sa décote de conglomérat.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-0,82% à 38 150 points) ou du Nasdaq Composite (-2,23% à 15 164 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est déprécié de 1,61% à 4 845 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0780$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 75,90$.

A l'agenda ce jeudi, les premières estimations de l'inflation en janvier en Zone Euro à 11h00, la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 13h00, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30 ainsi que le PMI ISM manufacturier à 16h00.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le biseau (wedge) qui prédominait jusque là a été brisé dans son élan par la formation d'un ample gap et d'un accroissement des gains en cours même de séance vendredi 26 janvier. C'est désormais un défi de taille qui attend le CAC: la création d'une série de records absolus. Pour ce faire, la participation des seuls secteurs du luxe et des spiritueux serait insuffisante.

Dans l'immédiat, une respiration des cours est l'option privilégiée sur cette dernière partie de la semaine. Avec un oeil attentif aux titres ayant le plus grimpé depuis la mi-janvier.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7695.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes